Itinéraires naturels

PAMPELUNE

Fotografía cedida por Gobierno de Navarra

LA CITADELLE

Ville: Pamplona
Adresse: Avda. Del Ejército
Zone: Le bassin de Pampelunea

Référent urbanistique clé de Pamplona, la Citadelle est considérée comme le meilleur exemple de l’architecture militaire de la Renaissance espagnole et l’un des ensembles défensifs les plus remarquables d’Europe.

Avec la Vuelta del Castillo qui l’entoure, elles forment un espace vert de 280 000 mètres carrés, véritable poumon vert de la ville et cadre idéal pour la pratique de jogging et autres sports, à toute heure du jour. La Citadelle a été construite en 1571, sur l’ordre de Philipe II, pour protéger la ville face aux constantes incursions de l’armée française.

Originairement conçue comme un pentagone régulier avec un bastion à chaque angle, deux d’entre eux seront ultérieurement rasés pour le premier agrandissement de la ville. À l’intérieur, les fortifications et autres bâtiments mineurs sont aujourd’hui des espaces publiques destinés aux activités de loisirs et à la culture.

Pénétrez dans cette forteresse par l’Avenue del Ejército ou bien par la Vuelta del Castillo. Et allez-y à pied, car il s’agit du seul moyen de transport autorisé pour réaliser cette magnifique incursion. L’ingénieur militaire italien Giacomo Pelearo, « el Fratín », est l’auteur de ce système défensif sophistiqué, très à la mode à l’époque, et similaire à celui qui existait déjà à Anvers. Au XVIIIe siècle, l’enceinte est entourée d’un système de redans, chemins couverts, demi lunes et escarpes.

Transformée en prison à une époque, elle a abrité des personnages aussi célèbres que le ministre Urquijo ou le comte de Floridablanca.

Cette forteresse a été assiégée une seule fois, en 1808, sans que l’armée française ait besoin de tirer un seul coup de feu. Après une abondante chute de neige, et profitant de la confusion provoquée par l’échange de boules de neige entre les deux factions, l’ennemi réussit à s’emparer de la Citadelle.

Mais revenons au présent. En 1964, l’Armée espagnole cède la Citadelle à la Municipalité de Pampelune, qui prend en charge son réaménagement pour l’adapter à l’usage qu’en font tous les jours des milliers de personnes, d’ici et d’ailleurs. Toutes les nuits de San Fermín, les remparts de la Citadelle sont les témoins muets du lancement des feux d’artifice, l’événement le plus populaire de ces fêtes mondialement célèbres.

Il existe cinq portes d’accès à l’enceinte. Les plus fréquentées sont la Puerta del Socorro, à laquelle on accède par la Vuelta del Castillo, après avoir traversé un pont sur les fossés – jadis pont-levis – et l’entrée principale, Avenue del Ejército, à la remarquable sobriété Renaissance.

Par cette porte, après avoir traversé la muraille, vous arriverez au Corps de Garde, qui accueille aujourd’hui des bureaux municipaux.

Pavillons, fossés, bastions, ravelins et glacis saupoudrent l’enceinte fortifiée, dans un agréable parc public avec sentiers, petite place centrale et jet d’eau, qui compte des arbres d’une trentaine d’essences différentes, différentes sculptures (de Jorge Oteiza, Néstor Basterretxea, Vicente Larrea, Alberto Eslava…) et une aire de jeux pour enfants. La circulation de véhicules de quelque type que ce soit – y compris les bicyclettes – est interdite à l’intérieur de cette forteresse, qui est ouverte uniquement la journée.

Le parc est le théâtre d’activités de loisirs et de manifestations culturelles. En effet, ses anciens bâtiments militaires – après plusieurs travaux de conservation et de réaménagement – sont actuellement utilisés comme salles d’expositions et espaces culturels, en rapport avec l’art contemporain, notamment.

C’est tout particulièrement le cas du Polvorín (magasin à poudre) et du Pabellón de Mixtos, les plus anciens, de la Salle des Armes, de la fin du XVIIIe, et du Horno.

Un fronton public et d’accès gratuit dans la zone des fossés et deux représentations de la Rose des Vents complètent l’ensemble.

Le Parc de la Citadelle est ouvert tous les jours. Du lundi au samedi de 7h30 à 21h30. Dimanche et jours fériés, de 9h00 à 21h30. Les expositions sont ouvertes l’après-midi, pour les jours ouvrables et le matin, pour le reste de la semaine. L’accès aux fossés est libre jour et nuit, mais il est recommandé d’éviter d’y circuler la nuit.

LE PARC FLUVIAL DE L’ARGA

Localité: Pamplona
Adresse: Paseo por el río Arga
Zone: Le bassin de Pampelune

Pamplona possède sa rivière : l’Arga. Ainsi qu’un itinéraire long et diversifié de promenade naturelle, son Parc Fluvial, qui trace ses méandres sur près de 12 kilomètres. Avec un million de mètres carrés, il s’agit du grand poumon vert de la ville.

Une succession de ponts historiques, de biefs, de moulins, de passerelles, de jardins, de parcs, de pontons, d’aires pique-nique, de points de pêche, de fermes, de potagers, de prairies accueillant chevaux et vaches, de fontaines, un fronton et même un Espace d’Éducation Environnementale agrémentent cet agréable parcours où l’eau se fond dans la végétation.

Les espaces sportifs fréquentés par les pêcheurs, les kayakistes ou les cyclistes laissent place à d’idylliques oasis où règne le calme.

La rivière, jouant à cache-cache avec la ville, coule parfois étale, paresseuse, parfois aussi tumultueuse dans ses biefs et ses retenues… L’Arga entoure et traverse Pamplona. De nombreuses surprises attendent ceux et celles qui se sentiront d’attaque pour l’accompagner. Le Parc Fluvial de l’Arga est une longue promenade qui longe la rive de l’Arga. Pénétrant dans la ville de Pamplona par les potagers de la Magdalena – aux légumes fameux pour leur qualité et leur saveur – elle traverse le quartier de la Rochapea puis, après s’être rapprochée de la vieille ville, s’éloigne par le quartier de San Jorge. Elle emprunte aussi les berges de plusieurs localités du Bassin de Pamplona comme Burlada, Villava, Arre, Barañáin ou Zizur Mayor.

Ce bel espace vert est né dans les années 90, à une époque de réhabilitation environnementale, grâce au soutien de l’Union Européenne. Ce projet a permis de récupérer le lit et les berges de la rivière, qui ont été débroussaillées et assainies, pour y créer une longue promenade naturelle, d’un seul jet pour pouvoir la suivre à pied ou en vélo, jalonnée de nouveaux parcs, de passerelles, de pontons et de vieux moulins aujourd’hui rénovés. La végétation autochtone, composée de frênes, saules, aulnes, tilleuls et prunelliers, abrite une faune variée de tortues, poissons ou canards.

À Pamplona, en suivant le sens de la rivière d’Est en Ouest, le trajet se divise en quatre sections : Magdalena, Aranzadi, Rochapea et San Jorge. Chacun d’eux dispose de ses propres équipements et espaces ouverts au sportif, à l’amateur de pêche, au paisible promeneur, à la famille qui vient s’amuser ou au couple d’amoureux…

Dans le méandre de la Magdalena se nichent fermes et jardins potagers. Il s’y trouve aussi une jolie retenue à côté du Moulin de Caparroso et de la passerelle de la Magdalena qui mène au Parc de Tejería. À la fin de ce tronçon, le promeneur découvrira un beau pont médiéval, le premier des neuf du parcours, dit de la Magdalena, qu’empruntaient les pèlerins sur le Chemin de Compostelle.

La section d’Aranzadi s’éloigne des murailles et commence au Moulin de Ciganda, très recherché par les peintres locaux. Ce tronçon accueille l’Espace d’Éducation Environnementale, rue Errotazar, et, un peu plus loin, le Pont de San Pedro, le plus ancien de la ville, qui remonte peut-être à l’époque romaine.

Au niveau de la Rochapea, la promenade se rapproche de la vieille ville, bourdonnante de chalands et promeneurs, avec à l’arrière-plan les tours de la Cathédrale. Plusieurs ponts traversent ici la rivière, dont plusieurs de facture moderne : celui du Vergel, de la Rochapea ou de Curtidores, ou ceux de Oblatas, Santa Engracia et Cuatro Vientos.

Et enfin, dans le quartier de San Jorge, la promenade laisse derrière elle un fronton, une fontaine, une retenue, un pont et un moulin. Deux parcs, celui de San Jorge et celui de Biurdana, bordent la rivière. Au loin, le quartier de San Juan et, un peu au-delà, le Pont de Miluce annonce la sortie de la ville. À partir d’ici, l’Arga pénètre dans un paysage arboré, paisible et silencieux. Pamplona n’y est plus qu’un souvenir.

PARC DE LA MEDIALUNA

Localité: Pamplona
Adresse: Paraje Parque de la Media Luna
Zone: Le bassin de Pampelelune

En bordure du centre-ville, à un angle des murailles, le Parc de la Media Luna, l’un des plus beaux et anciens de Pamplona, doit son nom à sa forme de croissant de lune. Cet espace bucolique au caractère romantique marqué offre d’excellentes vues grâce à son long belvédère sur l’Arga.

Il compte un bassin peuplé de poissons, une piste de patinage et de nombreuses essences d’arbres, dont un splendide séquoia géant. Ses nombreux et divers jardins abritent des concerts, dont un cycle de jazz en juin, ainsi qu’un monument à la mémoire du violoniste Pablo Sarasate, natif de la ville.

Au coeur de cet espace vert, un joli café offre une vaste terrasse qui s’anime tout particulièrement pendant les chaudes soirées d’été. Le Parc de la Medialuna a été dessiné en 1935 par Víctor Eúsa, sans nul doute l’un des principaux architectes navarrais du XXe siècle. Occupant 67 000 mètres carrés, il se situé aux extrémités de l’ancienne enceinte fortifiée de la ville, entre le Bastion de San Bartolomé et l’avenue Baja Navarra, qui constitue la sortie de Pamplona vers la France par Irun.

Bien que situé en plein centre-ville, sa taille et son dessin font de ce parc un véritable havre de paix. Le long belvédère qui le borde permet d’admirer le plus beau peut-être des profils de la cathédrale – immortalisé par de nombreux peintres locaux – mais aussi le quartier de la ville en bordure de l’Arga, avec son pont médiéval de la Magdalena, les potagers du même nom, la promenade et parfois même des chevaux et du bétail.

En direction opposée, c’est-à-dire en pénétrant dans les jardins, vous pourrez découvrir un ensemble d’éléments caractéristiques du parc romantique : pergolas, bassins, escaliers, fontaines, buissons, petites sculptures, arbres majestueux, jets d’eau et bancs se nichent entre l’abondante verdure.

Le parc de la Media Luna réunit une originale collection de plantes et jusqu’à 43 essences d’arbres, parmi lesquels se dresse, non sans une certaine arrogance, un séquoia géant qui n’est toutefois pas, quoi qu’on en dise, le plus haut de Pamplona. En effet, il y en a deux qui le dépassent : celui du Palais de Navarre et celui de l’ancien Laboratoire Agricole, dans la vieille ville, tous deux classés monument naturel.

Un autre point emblématique attirera sans doute l’attention du visiteur : le monument à la mémoire de l’insigne violoniste de Pamplona Pablo Sarasate, dressé en 1959 dans une placette entourée de bancs. Tout près de là, un joli café-bar sous concession municipale, ouvert tous les jours à partir de 11h du matin, constitue avec sa terrasse un bon endroit où se restaurer légèrement. L’établissement accueille également des fêtes privées.

Ne vous étonnez pas si de la musique parvient à vos oreilles, car des concerts de divers styles sont régulièrement organisés dans cet écrin vert, dont un cycle de jazz réputé qui se déroule en soirée au début de l’été.

Et nous voici au bout du Parc de la Media Luna, là où il se fond avec l’avenue Baja Navarra et où se dresse le monument en hommage à Sanche le Grand, roi de Pamplona. A côté, un bas-relief rappelle la figure de Juan Huarte de San Juan, médecin et philosophe navarrais du XVIIe siècle.

Nous atteignons ainsi à l’élégant petit palais construit en 1955, populairement baptisé Chalet d’Izu, qui accueille dans un luxe raffiné le Centre Navarrais de Rencontres Professionnelles, plusieurs ordres professionnels ainsi qu’un restaurant également ouvert au public.

PARC DE LA TACONERA

Localité: Pamplona
Adresse: Jardines Calle del Bosquecillo
Zone: Le bassin de Pampelune

Les Jardins de la Taconera constituent le parc à la fois le plus ancien, le plus beau et le plus emblématique de Pamplona. Ses 90 000 mètres carrés s’étendent le long des murailles, non loin de la Vieille Ville, dans un style à la fois romantique et versaillais.

Peuplé d’essences et de fleurs variées, habité de sculptures d’inspiration très diverse, il offre au visiteur plusieurs itinéraires différents.

Mais le petit zoo logé dans les fossés constitue sans conteste l’élément le plus caractéristique de ce lieu paradisiaque. Cerfs, canards, faisans, cygnes et paons… y vivent en semi-liberté. Une balade à la Taconera vous permettra de découvrir les portes en forme d’arc de triomphe, le monument en l’honneur de l’illustre ténor roncalais Julián Gayarre, des statues parmi lesquelles se trouve la populaire Mariblanca, ou les arcs en ogive de Teobaldo II.

Le Café Vienés est un lieu habituel de rencontre des créateurs et étudiants de la ville.

La Taconera figure déjà comme espace vert sur des plans de la ville datant de l’année 1719. Le parc est ouvert au public, et on y entre par l’entrée principale, le Portail de San Nicolas (1666), arc de triomphe de style baroque, situé dans la rue du Bosquecillo. Un autre accès est ouvert par le Portail de la Taconera, près des jardins d’Antoniutti.

La Taconera vous captivera dès l’entrée. Le mirador de la rue Navas de Tolosa permet de contempler le mini-zoo installé dans les fossés au pied des murailles. Cerfs, lapins, chevreuils, canards, faisans, cygnes, chèvres, paons et autres anatidés, soit une trentaine d’exemplaires, vivent dans un lieu décoré à l’occasion de Noël avec une crèche aux personnages grandeur nature.

De l’autre côté du fossé, au nord, un autre mirador permet d’observer les animaux sans les gêner, à travers cinq beaux arcs en ogive. Le parc possède une végétation très variée avec de très vieux arbres et des essences exotiques. Il est en outre entouré d’une partie des murailles médiévales de la cité.

Les éléments d’ornementation donnent l’occasion de faire une pause. C’est le cas par exemple du monument à Gayarre, sur l’allée centrale, élevé en honneur du ténor de Roncal (1844-1890), de renommée mondiale. Tout proche, un parterre honore le musicien de Burlada, Hilarión Eslava (1807-1878). N’oubliez pas de saluer la statue de Mariblanca, sculpture de la fin du XVIIIe cachée entre les arbres.

Il s’agit d’un personnage populaire et chéri de la ville, allégorie de l’Abondance ou de la Bienfaisance. Au nord du parc, vous trouverez un mirador offrant une belle vue panoramique sur certains quartiers de Pamplona, et l’ancienne Porte de Santa Engracia, aujourd’hui appelée Portal Nuevo (Porte Nouvelle), accès au parc.

Les enfants ne sont pas oubliés, et disposent d’une aire de jeux. On y trouve également une belle fontaine d’eau potable, sans oublier les services hôteliers. Le Café Vienés, ancien kiosque de location de bicyclettes, est une coquette enceinte aux formes géométriques, située à l’ombre d’un exemplaire de Sofora Japonica au tronc tordu, où vous pourrez déguster une carte de cafés, thés et pâtisseries digne des plus fins gourmets.

Le Parc Larraina constitue la prolongation naturelle de la Taconera et présente de belles vues sur la rivière Arga. Attenant, voici le Parc Antoniutti, ombragé et frais, avec sa piste de patinage, son parc de jeux pour enfants, et sa piste de skate.

PARC YAMAGUCHI

Localité: Pamplona
Adresse: Jardines Calle La Rioja (Cerca de la Clínica Universitaria)
Zone: Le bassin de Pampelune

Pamplona est parsemée de beaux espaces verts, mais le plus singulier est sans doute le Parc de Yamaguchi, soit 85 000 mètres carrés aménagés dans l’un des quartiers les plus modernes de la ville. Jardin de style oriental, il a été dessiné en 1997 par des paysagistes nippons, et contient tous les éléments spécifiques d’un jardin du soleil levant, avec tous les raffinements et les subtilités de cette culture.

Le parc est symbole du jumelage entre Pamplona et Yamaguchi, ville située non loin d’Hiroshima, jumelage datant de 1980 en commémoration de l’évangélisation portée par Saint François Xavier, patron de Navarre, au Japon, au cours du XVIe siècle.

Plantes et essences variées, dont certaines sont autochtones, cohabitent avec des éléments ornementaux tels que la suhama (plage), azumaya (pavillon sur l’étang), yatsubashi et ishibasi (ponts), taki (cascade) ou le geyser du lac, un jet d’eau de vingt mètres de hauteur. Une récréation des sens pour cet hommage nippon aux quatre saisons.

Le Parc de Yamaguchi, tout proche de la zone hospitalière, est un espace vert atypique et pleine de singularités. Le visiteur, dans sa promenade en Orient, s’approchera inévitablement du Planétarium situé à un bout du parc, le plus grand du monde grâce à sa voûte céleste, où sont organisés quotidiennement rencontres, expositions et projections de vulgarisation scientifique pour tous publics.

Aux alentours, un ensemble architectural d’avant-garde, ?uvre de l’architecte catalan Oriol Bohigas (1994), avec des immeubles en forme de U, des fontaines et des places à arcades qui longent la rue La Rioja. De nombreuses salles de cinéma et terrasses, invitant aux loisirs et au divertissement du public en général, sont le fidèle reflet d’une ville qui voit augmenter à pas de géant la qualité de la vie et la modernité.

Implanté sur le site d’une ancienne usine, ce jardin japonais traditionnel, plongeant ses racines dans le lointain VIIe siècle, invite à la méditation. Son symbolisme célèbre les quatre saisons et emmène le visiteur à la Cérémonie du Thé, une tradition datant du XVIe s. Le jardin est, en un mot, un lieu de rencontre empreint de spiritualité, à l’écart du monde extérieur.

Le jardin japonais occupe le c?ur du Parc de Yamaguchi. Il s’étend sur 4000 mètres carrés, et possède un étang entouré d’un jardin et les éléments particuliers à la culture orientale reliés par des allées piétonnes. Cinq cent tonnes de pierres, 400 arbres et 600 plantes font le reste.

Commencez votre visite par l’ouest du parc, près du Planétarium. En vous accoudant à la balustrade, regardez en face de vous vers le bas : sur le lac, une plaque en émail sur des troncs d’arbre, ?uvre du sculpteur pamplonais Concha Cilveti, symbolise le jumelage et sert de point de repère dans le paysage qui s’offre au visiteur.

de pierres. En face, de l’autre côté du lac, le yatsubashi, une passerelle ou pont de bois relie deux allées piétonnes. Poursuivez votre visite visuelle sur la droite. Vous apercevez l’ishibasi, un pont de pierres symbolisant les chemins de la vie, et le taki ou cascade, dont l’eau figure l’idée que tout coule et que tout change.

Puis, voici l’azumaya ou pavillon en bois, construit tel une palafitte sur l’étang ; c’est sans doute un endroit privilégié pour observer le jardin dans son ensemble. Le visiteur qui s’approche apercevra alors, haut et puissant, le geyser, ou jet d’eau de plus de vingt mètres de haut, qui jaillit sur l’axe de l’étang, à condition toutefois que le vent ne soit pas trop fort.

AUTRES LIEUX À NAVARRE

Forêt d’Orgi

Localité: LIZASO (31799)
Adresse: Carretera Entre la carretera de Lizaso y Gerendiain
Zone: Les Pynrénées
Figure protégée: Área Natural Recreativa
Téléphone: 948305300

Orgi est une chênaie qui s’étend au sud de la Vallée de l’Ultzama, à 25 kilomètres de Pamplona. Cette forêt millénaire de quatre-vingt hectares constitue le seul vestige des nombreuses chênaies qui abondaient dans les vallées humides du nord de la Navarre. À Orgi, une Aire Naturelle de Loisirs a été créée afin de permettre à la fois la conservation de la forêt et son ouverture au public.

Elle comporte un vaste parking à l’entrée, une aire de pique-nique et un espace d’accueil d’où partent différents itinéraires, entièrement plats, qui peuvent être parcourus à pied et en fauteuil roulant.

Ce site permet d’admirer une forêt en plein processus de régénération naturelle tout en profitant d’une promenade conviviale et de délices gastronomiques comme le caillé de brebis, les fromages ou les liqueurs fabriqués dans les environs. A 20 km au nord de Pampelune, entre Gerendiain et Lizaso, se trouve la forêt d’Orgi. Elle se caractérise par la présence d’une espèce de chênes pouvant se développer sur les terrains inondables du fond des vallées, le Quercus robur, dont plusieurs exemplaires sont centenaires voire bicentenaires.

La forêt est organisée en trois zones : une zone d’accueil, Arigartzeta, une zone de randonnée, Tomaszelaieta, et enfin la zone de conservation de Muñagorri, interdite au public car en cours de régénération naturelle.

La zone d’accueil de Arigartzeta s’ouvre sur la chênaie. Elle dispose d’un parking, d’aires de pique-nique, de toilettes publiques et d’un espace d’information ouvert tous les jours en été et les week-ends et jours fériés le reste de l’année. Avec un service de visites guidées pendant la semaine. La zone de randonnée de Tomaszelaieta s´étend sur 37,5 hectares.

Trois itinéraires parfaitement balisés sont aménagés : « le labyrinthe » d’à peine 300 mètres, « le chemin » de 1 400 m, pouvant se prolonger sur « le sentier », parcours de 700 m. « Le labyrinthe » pénètre dans la forêt par un tracé sinueux se terminant à l’« arbre couché », un chêne géant abattu autrefois par le vent et envahi aujourd’hui d’autres plantes.

Si vous disposez de temps et de curiosité, continuez le long du « chemin » et de l’étroit « sentier ». Vous trouverez des aires de repos avec des bancs en bois, des passerelles et même une petite maison pour observer les oiseaux, où des jumelles peuvent se révéler utile. Le marais salin est ici un vestige de la mer qui occupait cet endroit il y a 180 ou 200 millions d’années.

En chemin, vous découvrirez que chênes américains et chênes rouges cohabitent avec des arbustes tels que le houx, l’érable et l’orme, avec un riche sous-bois d’herbes, fougères, bruyères ou genévriers. En vous déplaçant sans bruit, vous pourrez peut-être écouter le chant des oiseaux, apercevoir le mouvement rapide de petits amphibiens ou le vol furtif d’une chauve-souris.

Hors de la forêt, des randonnées pédestres plus longues peuvent être réalisées comme celles d’Orgi, de 8,4 kilomètres, d’Amati, de 10,5 kilomètres ou de Gurbil, de 18 kilomètres, idéales également à bicyclette.

Orgi est l’une des scènes en pleine nature qui accueille le cycle de spectacles Cultur, est organisé en Navarre chaque été. Ici, de petites formations musicales interprètent de la musique classique au coeur de la forêt.

Aux alentours, vous découvrirez avec intérêt les villages de Lizaso ou de Gerendiain, avec leurs jolies fermes, le musée du miel à Eltso/Gerendiain, le Club de Golf Ulzama ou le Centre de Golf Lizaso, où pratiquer le « Pitch & Putt ».

Les grottes de Ikaburu

Localité: Urdazubi/Urdax
Zone: Les Pyrénées
Téléphone: 948599241

Dissimulées au coeur des vertes prairies de la Navarre atlantique, dans la commune pyrénéenne d’Urdazubi/Urdax, et à quelques kilomètres de la côte et de la frontière avec la France, se trouvent les Grottes d’Ikaburu, creusées il y a quelques 14 000 ans par la rivière Urtxuma qui les traverse.

Une visite guidée dans les galeries de la grotte permet de découvrir un univers de stalactites et de stalagmites, et d’évoquer le souvenir de personnages de légende, guérilleros et contrebandiers, qui l’occupèrent à différentes époques. Les Grottes d’Ikaburu se trouvent à quelques kilomètres de la mer Cantabrique, et non loin de la muga, frontière avec la France, dans le quartier de Leorlas d’Urdazubi/Urdax. Découvertes par un berger en 1808, elles ont été formées il y a quelques 14 000 années, par les eaux de l’Urtxuma qui ont creusé la roche calcaire et ont permis la formation des stalagmites et stalactites actuelles.

Les restes de silex que l’on y a retrouvé révèlent que ces grottes furent habitées par l’homme dès la Préhistoire. Elles servirent également de refuge pendant la guerre d’Indépendance et les guerres carlistes, puis de cachette pour les contrebandiers des deux côtés de la frontière. Ils y tinrent même un congrès, en 1966. Les légendes locales racontent qu’elles sont habitées par les lamias, êtres mythologiques moitié poisson moitié femme…

Un visite de 30 minutes vous permettra de découvrir un parcours aménagé avec escaliers et illuminations, et d’admirer les formes variant à l’infini créées par l’eau au fil des siècles, dans le « Salon de Réceptions », la « Salle des Trois Rois » ou la « Salle des Colonnes ». Voyez comme les roches brillent, révélant la présence de magnésium, et laissez-vous porter par la rumeur de la rivière Urtxuma qui coule dans les galeries.

Un sentier facile, avec très peu de dénivelé, relie les Grottes d’Ikaburu et celles de Zugarramurdi et de Sare, ces dernières situées de l’autre côté de la frontière. Le sentier, de 12 km aller-retour, est balisé par des marques représentant des chevaux, et serpente tranquillement entre prairies et bois.

Outre les grottes, cette petite commune de 376 habitants possède le monastère San Salvador de Urdax, du XIIe siècle, lequel fut hospice de pèlerins sur la variante du Chemin de Compostelle traversant le Baztan. La visite guidée passe par le cloître de ce monastère très ancien, et vous permettra d’assister à une mouture traditionnelle. Près du moulin, une fontaine honore la mémoire de l’écrivain Axular, originaire de la localité.

À 8 km seulement d’Urdazubi, ne ratez pas l’occasion de visiter les Grottes de Zugarramurdi, connues comme « les grottes des sorcières », depuis qu’au XVIIe siècle 16 femmes accusées de sorcellerie par l’Inquisition y furent brûlées vives. Tout proche également, le beau village d’Etxalar, dont l’église présente un porche charmant avec de nombreuses stèles funéraires.

Grottes de Zugarramurdi

Localité: ZUGARRAMURDI (31710)
Zone: Les Pyrénées
Téléphones: 948599060 – 948599170 – 948599305

C’est dans les Pyrénées occidentales, au-delà de la vallée de Baztán et tout près de la frontière, que se trouve Zugarramurdi, le village des sorcières, où fantaisie et réalité s’entremêlent pour offrir à l’imagination un passionnant voyage dans le temps.

Ses grottes, toutes proches du village, sont ouvertes aux visiteurs de 9h00 jusqu’à la tombée de la nuit. Dépourvues de stalactites et de stalagmites, sans peintures rupestres sur ses parois, elles présentent cependant un intérêt exceptionnel.

En effet, jusqu’au XVIIe s., elles auraient accueilli des akelarres, réunions païennes au cours desquelles hommes et femmes (sorciers et sorcières pour l’époque) se soustrayaient un moment de la vie quotidienne grâce à des festins effrénés, des danses autour du feu et des orgies au clair de lune.

Outre le sentier qui fait le tour des grottes, il est possible de faire de belles promenades en empruntant les chemins des grottes d’Urdazubi/Urdax et de Sara. Zugarramurdi est situé au nord de la Navarre, à l’ouest des Pyrénées, presque sur la frontière. C’est un village qui se décline dans une palette inépuisable de verts, contrastant avec le blanc des fermes.

Une promenade dans les rues du petit village de Zugarramurdi, de 230 habitants, est une bonne mise en appétit avant la visite des grottes. Une fois sorti du village, à 400 mètres environ de celui-ci, le promeneur découvre un site d’une beauté saisissante : le ruisseau Olabidea, venant de l’enfer lui-même selon son nom en basque « Infernuko erreka », a creusé un tunnel naturel de 120 mètres de long et une hauteur atteignant les 12 mètres, et deux galeries élevées.

À l’entrée des grottes, un escalier mène jusqu’à la cavité principale, large tunnel naturel de plus de cent mètres parcouru par le ruisseau Infernuko erreka, tandis que les galeries de Sorgin Leze se trouvent plus haut.

Les grottes ne contiennent ni stalactites, ni peintures rupestres, mais présentent un attrait particulier grâce à leur taille, et à leur légende. Une fois à l’intérieur, il est facile d’imaginer les akelarres, réunions à caractère païen des sorcières de l’endroit, qui y étaient organisés.

Les légendes sur sorcières et sorciers, sur les rituels païens et sur les banquets présidés par le diable, vous accompagneront lors de votre visite des grottes, où l’extrémité la plus ouverte du tunnel est nommé Sorgin Leze (grotte des sorcières), et la partie la plus étroite, Akelarre Leze (grotte de l’akelarre).

Imaginez les festins d’autrefois, les danses autour du feu, les rituels vécus ou imaginés par une Inquisition qui, au Moyen-Âge, infligea un impitoyable châtiment aux habitants de Zugarramurdi. En 1610, l’Inquisition jugea 31 habitants de l’endroit, des femmes pour la plupart, sous l’accusation de sorcellerie. Leurs noms figurent sur une plaque à l’entrée de la grotte.

Certaines survécurent après avoir avoué leurs fautes et avoir demandé pardon, mais 13 d’entre elles périrent sous la torture dans la prison de Logroño. Les six autres furent brûlées vives sur la place de Logroño devant 30 000 âmes.

Une cérémonie rappelle chaque année l’usage festif des grottes à cette époque. Ce grand rendez-vous a lieu le 18 août, dernier jour des fêtes patronales du village, jour du traditionnel zikiro jate, un repas populaire auquel assistent 800 personnes, autour d’agneaux rôtis à la broche.

Un sentier balisé de 8 km relie les grottes de Zugarramurdi et celles d’Urdazubi/Urdax et de Sara (situées de l’autre côté de la frontière). Les balises représentent un cheval peint en bleu, et le parcours est de niveau fac

Lac de barrage d’Alloz

Localité: Alloz
Adresse: Entre Yerri y Guesálaz
Zone: Zone Moyanne

Vous appréciez la planche à voile ou la voile tout court ? Vous avez envie de vous rafraîchir dans les eaux paisibles d’un lac ? Ou bien de faire une promenade sur la rive?

Si vous vous trouvez aux environs d’Estella, c’est facile car, à quinze minutes seulement de la ville, se trouve le lac du barrage d’Alloz, le second en importance de Navarre après Yesa.

Il s’agit d’un endroit magnifique pour pratiquer les sports nautiques, prendre un bain, ou simplement se reposer. C’est à 12 kilomètres d’Estella vers le Nord-ouest, entre les communes de Yerri et de Guesalaz, que se trouve le barrage d’Alloz, lac alimenté par la rivière Salado, et bordé de bois de chênes-rouvres, de pâturages, de buissons et de pins.

Construit en 1930, il occupe une surface de 930 hectares et peut stocker 84 hm3 d’eau. Le printemps et l’été venus, le lac devient un terrain d’entraînement pour les amateurs de voile et de planche à voile. C’est également un point de rencontre des planchistes lorsque le vent faiblit ou vient à manquer en mer, car un vent de force trois ou quatre n’est pas chose rare sur le lac d’Alloz.

Mais Alloz est aussi un lieu privilégié de pêche, surtout la queue du barrage, où l’on capture essentiellement la truite, le barbeau et la carpe.

À Lerate, sur les rives du lac, se trouve le camping Aritzaleku, où des activités sur le lac ou sur ses bords sont organisées. L’été, on peut y louer des embarcations : canoës, planches à voile et petits voiliers.

Si les sports nautiques ne sont pas votre fort, une promenade sur les bords du lac vous tend les bras. On peut aussi en profiter pour faire une excursion dans les vallées de Yerri et de Guesalaz, parsemées de douces collines et de petits villages agricoles. L’automne est sans doute la meilleure saison pour visiter ces vallées, lorsque les asperges ont monté et que les vignobles teignent le paysage de couleurs plus vives les unes que les autres.

On peut aussi emprunter la piste d’Iturgoyen montant à la chapelle Santisima Trinidad d’où la vue panoramique est magnifique. Et pourquoi ne pas visiter Estella, ville toute proche et regorgeant d’histoire et de trésors artistiques, ou le monastère d’Iranzu édifié dans un site naturel admirable.

La Gorge de Arbayún

Localité: Domeño
Adresse: Paraje Entre Lumbier y el Romanzano
Zone: Les Pyrénées
Figure protégée: Reserva Natural y Zona de Especial Protección de las Aves

La Gorge de Arbayún, entre Lumbier et le Romanzado, est le plus grand et impressionnant des canyons de Navarre. Le Salazar, qui le traverse, a sculpté la roche pour y créer cette gorge de 5,6 kilomètres de long, bordée d’imposantes parois qui atteignent parfois les 300 mètres de hauteur.

La végétation qu’elle renferme est variée et les falaises abritent une forte colonie de vautours fauves, dont vous pourrez contempler le vol si vous découvrez Arbayún depuis le belvédère d’Iso. Cette immense richesse naturelle a valu à la Gorge de Arbayún d’être inscrite comme Réserve Naturelle et Zone de Protection Spéciale des Oiseaux. Le Salazar dévale des Pyrénées jusqu’au butoir de la Sierra de Leyre, au centre de la Navarre, qu’il traverse en créant la Gorge de Arbayún. Profonde et étroite, il s’agit de la reine des canyons de Navarre de par son étendue – près de six kilomètres de long – et ses impressionnantes parois verticales pouvant atteindre 300 mètres de hauteur.

Pour l’admirer, rien ne vaut le belvédère d’Iso, qui se projette sur les eaux du Salazar, sur la route NA-178 reliant Lumbier à Ezcároz. Penchez-vous à ce balcon privilégié et laissez-vous envahir par la saisissante beauté et la tranquillité qui émanent de cette enclave naturelle.

La rivière trace trois méandres du Nord au Sud, puis s’en va direction Ouest/Sud-ouest. Dans sa première étape, las parois touchent le fond tandis qu’ensuite elles reposent sur un talus incliné. La végétation s’épanouit librement dans les profondeurs, surgissant parfois de la roche brute ; sur les pentes ensoleillées poussent les yeuses, chênes rouvres et genévriers, et à l’ombre les hêtres, chênes, pins et frênes. En automne, le canyon s’habille de mille couleurs et, passant du vert à l’ocre, emprunte tous les tons dont des oranges et rouges explosifs.

Si vous levez le regard vers les falaises, vous apercevrez certainement des nids de vautours ou d’autres rapaces ; la colonie de vautours fauves a tellement prospéré ces dernières années qu’il est courant de les voir survoler les lieux.

L’intérieur d’Arbayún est difficilement accessible, mais il existe des sentiers qui permettent d’obtenir d’excellents vues. Une des plus connues est l’itinéraire de la gorge, un sentier balisé de 3,2 kilomètres qui naît d’une esplanade à 500 mètres du village d’Usún.

Le chemin épouse le bord de la réserve naturelle, en passant par la chapelle San Pedro, et son tronçon le plus spectaculaire suit l’ancienne conduite d’eau à Lumbier, une étroite goulotte qui court à quelques dizaines de mètres de hauteur sur la paroi gauche. Attention si vous souffrez de vertige.

Dans le Centre d’Interprétation des Canyons situé à Lumbier, vous pourrez vous renseigner sur tous les sentiers, ainsi que sur la flore, la faune et la culture de la zone. Profitez de l’occasion pour visiter la Foz de Lumbier toute proche en parcourant la promenade toute simple qui la traverse et qui emprunte le tracé de l’Irati, le premier train électrique d’Espagne aujourd’hui disparu.

Gorge de Lumbier

Localité: Lumbier
Zone: Les Pyrénées
Figure protégée: Reserva Natural

Des colonies de vautours fauves survolant la falaise, d’impressionnants escarpements où nidifient les rapaces, un torrent aux eaux fraîches et limpides creusant la roche d’entailles étroites et capricieuses, les vestiges d’un pont qui, selon la légende, fut construit avec l’aide du diable, deux tunnels empruntés autrefois par le premier train électrique d’Espagne, l’Irati.

Vie et paysages champêtres se déploient sous les yeux du visiteur de la Foz de Lumbier, une gorge étroite creusée par la rivière Irati qui offre un paysage spectaculaire de rochers escarpés, refuge de grands rapaces.

Cette réserve naturelle est accessible depuis le parking tout proche. De là, des sentiers balisés vous conduisent le long d’un défilé annonçant les premiers contreforts des Pyrénées orientales de Navarre. Depuis la commune de Lumbier, on arrive à un parking situé à quelques mètres seulement de l’entrée des gorges. La Foz de Lumbier est un défilé creusé dans la roche calcaire par la rivière Irati, aux confins ouest de la sierra de Leyre, aux pieds des Pyrénées de Navarre.

Elle compte au nombre des gorges les plus spectaculaires de Navarre, avec un paysage forgé des millions d’années durant par l’action de la rivière Irati qui, jour après jour, imprime sa marque dans ce sanctuaire, réserve naturelle depuis 1987.

Il s’agit d’une gorge étroite, de 1300 mètres de long, et d’une beauté grandiose. Ses parois verticales atteignent 150 m aux cotes les plus élevées. Ses fissures et failles accueillent les nids de grands rapaces, parmi lesquels abondent les vautours fauves, dont le vol vous accompagnera tout au long de la visite.

Le défilé, refuge des renards, sangliers, blaireaux et autres oiseaux est peuplé de chênes rouvres, outre les arbustes tels que le thym, le lavandin et le genêt qui s’introduisent dans les failles. À l’entrée et à la sortie des gorges, la végétation de l’intérieur cède le pas aux bois de peupliers, de saules et de frênes.

Contrairement à d’autres gorges, la Foz de Lumbier est traversée par un petit sentier serpentant au pied des falaises, sur 2,6 kilomètres. Le tracé en fut décidé pour le train Irati, le premier train électrique d’Espagne, reliant Pamplona et Sangüesa entre 1911 et 1955.

Le chemin balisé suit le cours de la rivière et traverse le rocher grâce à deux tunnels de 206 et 160 mètres de long, dépourvus d’éclairage artificiel. Sur le dernier tronçon, le sentier longe le rocher avant d’atteindre les restes du Pont du Diable, du XVIe siècle, et son arc s’élevant de 15 m au-dessus du courant.

Détruit par les français en 1812, durant la Guerre de l’Indépendance, le pont doit son nom à une légende selon laquelle le bâtisseur demanda l’aide du diable pour l’édifier.

Il existe une variante de 5,5 km partant du même endroit. Balisé de marques vertes et blanches, et par des poteaux en bois, le chemin contourne le site par les hauteurs et regagne le parking par le fond des gorges. L’itinéraire présente un dénivelé de 175 m et permet d’avoir un bon aperçu du site.

Pour mieux connaître l’écosystème de l’endroit, une visite s’impose au Centre d’Interprétation des Gorges, à Lumbier, où expositions, audiovisuels et simulations, permettent de se familiariser avec le milieu naturel des Gorges de Lumbier, comme les célèbres et non moins proches Gorges d’Arbayún.

Profitez de l’occasion pour visiter les localités de Lumbier et de Sangüesa et le site de Liédena, restes d’une cité romaine du IIe siècle. On peut également observer le vol élégant des vautours fauves, depuis le mirador situé au bord de la route NA-178, à proximité du carrefour avec la route de Jaca. De là, on aperçoit une mangeoire à vautours, et les énormes rapaces suspendus en l’air juste avant de se lancer sur leur proie.

Parc Naturel des Bardenas Reales

Adresse: Comunidad de Bardenas Reales de Navarra
Web: www.bardenasreales.es
Figure protégée: Parque Natural; Reserva de la Biosfera
Email: info@bardenasreales.es

Dans le sud-est de la Navarre, le parc Naturel des Bardenas Reales, terre semidésertique à l’aspect aride et dénudé, recèle des grands trésors naturels. Trois réserves naturelles existent sur ses 42 500 hectares. L’eau, le calcaire et l’argile ont sculpté un paysage saisissant qui vous transporte dans un univers quasi lunaire, parsemé de ravins, de plateaux et de buttes solitaires.

Ancien repaire de brigands et de personnages de légende, ses formes capricieuses et son aridité troublante ont inspiré peintres et écrivains. En outre, ce territoire a servi de décor au tournage de spots de télévision et de films tels que Airbag, Action mutante, Orgullo y pasión ou Le monde ne suffit pas. Une destination unique à découvrir à pied, à vélo ou à cheval. Jadis paradis des crocodiles et des tortues, le Parc Naturel des Bardenas Reales est aujourd’hui un paysage pseudo-steppaire modelé depuis des millions d’années qui, à 70 kilomètres seulement des sommets pyrénéens, possède une flore et une faune plus proche du désert africain que du nord de l’Espagne.

Bien que plusieurs accès au parc existent – dont certains réservés aux cyclistes – les deux routes les plus fréquemment empruntées par les véhicules à moteur sont les suivantes : par le nord, emprunter la piste de terre qui part de la route de Carcastillo-Figarol (el Paso) et qui conduit à une autre piste longeant le polygone de tir (22 km) ; par l’ouest, suivre la piste en bitume qui part de la station-essence de la sortie d’Arguedas et débouche sur la piste citée qui longe le polygone.

Dans le parc naturel, on distingue trois zones, du nord au sud, à savoir : el Plano, terres cultivées sur des terrains moins élevés ; la Bardena Blanca, la plus célèbre, se distingue par ses buttes témoins, ses ravins secs et son aspect steppaire et accueille, dans sa partie la plus basse, un Polygone de Tir, dont la présence explique le vol d’avions militaires ; la Bardena Negra, enfin, est un terrain plus sombre par la présence de forêts de pins d’Alep, les seuls de la zone, et de buissons.

Ce territoire abrite trois réserves naturelles : le Vedado de Eguaras, oasis situé au nord qui conserve les ruines du château de Peñaflor ; le Rincón del Bu (Bardena Blanca), sur 460 hectares, dont les falaises sont habitées par le grand duc ; et la Réserve Naturelle de Caídas de la Negra (Bardena Negra), qui s’étend sur 1926 hectares et offre un dénivelé de 270 mètres.

Aigles, vautours, hiboux, outardes barbues, renards, chats sauvages, genettes, amphibies et reptiles vous accompagneront dans ce vaste territoire de buissons, sisals, marais salants et champs d’alfa, aux températures extrêmes.

Ne manquez surtout pas de vous pencher à l’un de ses magnifiques belvédères, tel que celui de l’Alto de Aguilares, offrant une vue magnifique sur l’ensemble de la Bardena Blanca, ou bien au Balcón de Pilatos, extraordinaire observatoire de rapaces. Promenez-vous dans des coins inoubliables, tels que Castildetierra et Pisquerra (Bardena Blanca), au relief spectaculaire.

Les Bardenas, ce sont plus de 700 km de chemins, pistes et drailles à la disposition des mordus de randonnée et de cyclisme.

Lors de la visite, les visiteurs sont priés de respecter les règles, de suivre les sentiers balisés, de ne pas déranger les animaux et de ne ramasser ni minéraux ni plantes. Il est recommandé de visiter le parc entre le mois de septembre et le mois de juin et d’éviter les jours pluvieux.

Si vous supportez extrêmement bien la chaleur et que vous décidez de venir en été, n’oubliez pas de vous munir d’eau potable, de vous couvrir la tête et de vous protéger du soleil.

Et si vous nous visitez le 18 septembre, ne manquez pas la « Sanmiguelada », jour où des milliers de brebis des vallées pyrénéennes accèdent à ce territoire par el Paso pour y paître en hiver. Pour ce faire, les bergers empruntent la cañada Real (draille royale) des Roncaleses reliant les pâturages de la Vallée de Roncal avec le désert des Bardenas.Les Bardenas sont également traversées par la Cañada Real qui part de la ville de Tauste, en Aragon, jusqu’à a la montagne navarraise de Urbasa-Andia.

Les Bardenas Reales ne vous laisseront pas indifférent et vous feront découvrir un paysage insolite, varié et naturel, autrefois terre de brigands célèbres comme Sanchicorrota.

D’après la légende, son cheval était ferré à l’envers pour dérouter ses poursuivants. Offrez-vous une escapade dans ce site unique et découvrez par la même occasion la Ribera navarraise.

Près des Bardenas se trouve aussi le parc Senda Viva, sur la route de Arguedas en direction de la chapelle de la Virgen del Yugo. Le visiteur peut également se rendre à Tudela, capitale de la Ribera et déguster les spécialités d’une cuisine basée sur des produits agricoles de qualité, notamment la jardinière de légumes, les c?urs de laitue, les asperges ou les artichauts, mais aussi des viandes telles que les jarrets d’agneau, arrosées des vins de Navarre les plus prestigieux.

Parc Naturel de Urbasa-Andía

Web: www.parquedeurbasa.es

La Sierra d’Urbasa, à la jonction de la Navarre atlantique et de la Navarre méditerranéenne, forme avec la Sierra d’Andía un grand Parc Naturel à l’Ouest de la Communauté Forale.

Les prairies alternent avec les hêtraies de haute futaie pour former un paysage idyllique sur ce grand plateau, dont les bords chutent brusquement sur la Vallée des Amescoas, en formant le spectaculaire point de vue naturel, au cirque des sources de l’Urederra.

Les centres d’information, les zones de loisirs et des sentiers balisés, permettent au visiteur d’avoir un aperçu de la beauté des forêts et des rochers, du site mégalithique et de la vie des chasseurs, bergers, bûcherons et charbonniers, au fil des siècles. Ce surprenant plateau, situé à l’Ouest de la Navarre, était déjà habité par l’homme il y a quelques 100 000 ans, comme le prouvent les dolmens, menhirs et cromlechs dispersés dans la sierra. Plus récemment, la richesse naturelle de l’endroit a été exploitée par la chasse et pour l’obtention de bois et de charbon de bois.

De magnifiques hêtraies couvrent 70% du territoire, en compagnie d’autres essences tels que l’if, le genévrier et le pin. Et sur le « plat », petites plaines situées à une altitude de 1000 m environ, les bois cèdent la place aux pâturages parsemés de buissons de bruyère et d’aubépine, où l’on peut voir paître juments et brebis, avec le lait desquelles on fabrique le délicieux fromage d’Idiazabal. Au coeur du plus grand de ces espaces, Plateau avec un P majuscule, on découvre le manoir du XVIIe siècle, actuellement fermé.

Ne cherchez pas de ruisseaux à Urbasa, car le sol calcaire filtre l’eau qui coule sous la terre, dans les nombreux gouffres et failles, où le spéléologue trouvera son bonheur.

En empruntant la route NA-7183, reliant Olazti/Olazagutía et Estella, on traverse l’ensemble du massif. Il est possible de se garer à différents endroits. Par l’entrée Nord, il est conseillé de visiter le Centre d’Information, qui approfondit les qualités écologiques, culturels et de paysage du Parc Naturel. Au Sud, la « Borda de Severino » – borda est le nom donné aux bergeries -,aménagée en Aire d’Interprétation nous rappelle le style de vie des bergers. Une meule à charbon y a été reproduite.

Si vous optez pour une promenade, plusieurs sentiers balisés vous tendent les bras:

1. L’itinéraire des sources, sentier en boucle, de 4,5 km, partant de la Borda Severino, avec peu de dénivelé, plusieurs sources et un beau paysage.

2. La route des bergers, de 7,6 km, est un modeste sentier traversant bois et rase campagne, avec un aperçu des coutumes des éleveurs d’Urbasa. Cet itinéraire part du Centre d’Information pour se terminer à la Borda de Severino.

3. Le chemin des montagnards, de 3,8 km, mène à la falaise la plus élevée, située au Nord de la Sierra, à une altitude de 1113 m, sur un trajet de difficulté moyenne, part du Centre d’Information, et suit le tracé de l’ancien « chemin du sel », utilisé autrefois pour le transport du sel depuis la localité proche de Salinas de Oro.

La sierra dispose également de plusieurs points de vue offrant de belles perspectives, comme le Balcon de Pilatos, situé en haut du cirque de la source de l’Urederra (accès depuis la NA-718), le point de vue de Lizarraga (accès depuis la N-120), et la table panoramique installée non loin du Manoir d’Urbasa (accès depuis la NA-718).

Aux alentours, ne ratez pas la ville médiévale d’Estella et ses nombreux monuments, où passe le Chemin de Compostelle, ou les intéressants monastères d’Iranzu et d’Irache.

Parc Naturel Señorío de Bertiz

Localité: Oieregi
Zone: Les Pyrénées
Web: www.parquedebertiz.es
Figure protegée: Parque Natural
Téléphone: 948592421

Aimeriez-vous passer la journée dans la sérénité d’une belle forêt, vous promener au fil de sentiers balisés, croiser des écureuils, écouter le chant des merles et le tac-tac du pic-vert ? Seriez-vous tenté par un splendide jardin botanique, par la découverte d’essences comme le ginkgo de Chine, les séquoias de Californie, les châtaigniers des Balkans et les nénuphars ? Voulez-vous découvrir de nobles demeures au milieu des bois, voir des meules à charbon et respirer la nature par toutes vos pores ?

Tout cela est possible dans le Parc Naturel du Señorío de Bertiz, où 2 040 hectares d’une végétation exubérante vous attendent, avec un jardin botanique de 126 espèces différentes, un Centre d’Interprétation de la Nature et de belles demeures.

Bertiz vous invite à profiter d’une belle journée en plein c?ur de la nature, dans ce coin vert et paisible des Pyrénées navarraises. Situé à 49 kilomètres au nord de Pamplona, sur les rives de la Bidassoa, ce domaine appartient à la commune d’Oieregi et touche Etxalar au nord et la vallée de Baztán à l’est. Bien que ses origines remontent à la fin du XIVe siècle, la splendeur actuelle de cet espace est due aux efforts du dernier seigneur de Bertiz, Pedro Ciga, qui fit don du domaine, en 1949, au Gouvernement de Navarre, lequel l’a classé Parc Naturel. Dès son entrée au Parc Naturel du Señorío de Bertiz, le visiteur est ébloui par une végétation élégante et exubérante, magnifique échantillon de forêt atlantique qui bénéficie d’un microclimat humide et doux, à l’abri des gelées.

À l’entrée du parc, sur les rives de la Bidassoa, se trouve un jardin botanique avec 126 essences différentes d’arbres et d’arbustes. Conçu par un jardinier français en 1847, Pedro Ciga l’agrandit ultérieurement en mélangeant des espèces autochtones à d’autres apportées d’endroits lointains ; la visite du jardin devient un parcours exotique au cours duquel vous découvrirez des espèces fort curieuses, telles que le cyprès chauve, le cèdre du Liban, le gingko de Chine, l’araucaria de la Tierra de Fuego, le séquoia de Californie, le camélia, les azalées et des bambous. Un réseau de sentiers vous conduira vers de petites grottes, des étangs parsemés de nénuphars et un belvédère sur la Bidassoa.

À proximité de ce belvédère se trouve le Palais de Ciga, aménagé en salle d’expositions et le Centre d’Interprétation de la Nature, qui explique au visiteur l’écosystème du parc et de ses alentours. Dans le jardin, la meule à charbon, illustrant comment on élaborait le charbon de bois et le four à chaux qui servait à calciner la pierre calcaire, méritent également une visite.

Quittez le jardin et, après avoir traversé un vaste espace vert avec aire de pique-nique, jeux pour enfants, office de tourisme et sculptures en plein air, entrez dans la forêt, la zone la plus étendue du parc – 1869 hectares sur une altitude allant de 110 à 842 mètres – à l’accès gratuit.

Une piste de 11 km à faire à pied, à vélo ou à cheval vous conduira jusqu’au palais Aizkolegi, bâtiment moderniste du début du siècle dernier aujourd’hui fermé. Véritable belvédère qui surplombe le parc et les vallées contiguës, vous serez transporté à l’époque la plus florissante du Domaine, il y a un siècle. Les chênes qui vous accompagnent dans votre ballade dans les bas-versants sont remplacés, au fur et à mesure que la piste monte, par hêtres et fougères. Vous apercevrez sûrement des écureuils grimper aux arbres et, par des jours tranquilles, vous écouterez le pic-vert. Si vous le préférez, suivez l’un des trois parcours balisés qui vous permettront de découvrir les différents aspects de la forêt de Bertiz.

Toutes les saisons sont bonnes pour visiter le parc, mais en été, la végétation est à son apogée et procure une ombre agréable. Si vous venez le 5 juin, vous pourrez participer aux activités organisées à l’occasion de la Journée de l’Environnement, dont une foire artisanale et agroalimentaire. Le c?ur de l’automne – lorsque le vert intense de l’été est progressivement remplacé par les ocres et les rouges – est une bonne occasion pour observer les mouvements migratoires de nombreux oiseaux.

Pour ceux qui désirent compléter leur voyage avec un bon repas, dégustez les spécialités de la région comme le txuri ta beltz (boudin d’agneau au sang), les perretxikos et les cèpes tête de nègre et, comme dessert, du caillé de brebis dans l’un des nombreux restaurants des alentours. En novembre, plusieurs d’entre eux proposent des plats de gibier élaborés avec des produits du terroir.

Le Parc de Bertiz est également un excellent point de départ pour faire des ballades dans la vallée de Baztán et admirer les magnifiques manoirs de la zone, tels que ceux de Arraiotz, Elbete, Elizondo et Irurita, construits du XVe au XVIe siècle avec la pierre rouge du Baztán.

La Regata (vallée) de la Bidassoa et Malerreka

La Regata (vallée) de la Bidassoa comprend le territoire traversé par la rivière qui lui donne son nom. Propices aux saumons et aux truites, les eaux froides et rapides de la Bidassoa, qui se perdent dans le Golfe de Gascogne, attirent de nombreux pêcheurs. Quant aux chasseurs, ils disposent en novembre des Journées de la Chasse à l’occasion desquelles les restaurants locaux offrent de savoureux plats de gibier. De pimpants villages parsèment cette vallée, comme Etxalar, célèbre pour ses palombières.

Et là où la vallée s’ouvre vers le sud, Malerreka offre ses paisibles paysages et les lacs de retenue de Leurza. La vallée de la Bidassoa est, en définitive, une terre où la nature est reine. La vallée de la Bidassoa se situe dans le nord de la Navarre, à l’ouest des Pyrénées atlantiques. Elle est traversée d’un bout à l’autre par la Bidassoa, une rivière aussi courte, rapide et abondante que riche en truites et en saumons.

Née à Erraztu, jusqu’à Oronoz-Mugaire, elle s’appelle encore Baztán. Sur son parcours elle recueille les eaux des innombrables ruisseaux qui coulent de toute part dans cette région pyrénéenne. Une fois en dehors de la Navarre, au Guipuzcoa, elle sert de frontière entre l’Espagne et la France sur dix kilomètres, avant de se jeter dans le Golfe de Gascogne près de Fontarabie.

Vallées et villages

Aux alentours de la Bidassoa, dans un paysage d’un vert intense parsemé de grandes fermes et d’épaisses forêts de pins, hêtres et châtaigniers, de beaux villages sont apparus.

Vers le sud en partant d’Endarlaza, dernière localité navarraise au bord de la Bidassoa avant que celle-ci ne pénètre en terre basque, s’ouvre d’abord la vallée des Cinco Villas (Cinq Villes), qui regroupe Bera/Vera de Bidasoa, Lesaka, Igantzi, Etxalar et Arantza.

La première pause sur la route se situe à Bera/Vera de Bidasoa, ville frontalière avec la France grâce à ses cols d’Ibardin et Lizuniaga où les vues sont splendides. Elle compte d’intéressantes demeures comme la Maison Itzea, propriété de la famille Baroja, où l’écrivain et historien Julio Caro Baroja a écrit une grande partie de son ?uvre.

À 6,5 kilomètres au sud de Bera/Vera se trouve Lesaka, également riche d’une belle collection de maisons anciennes et de fermes, avec son église San Martín de Tours, de style Renaissance et baroque, qui date du XVIe siècle.

Puis vient la plus petite des cinq, Igantzi. Avant d’entrer dans le bourg, arrêtez-vous à la chapelle San Juan Bautista, construite dans une grotte appartenant à la Réserve Naturelle de San Juan Xar. La croyance populaire attribue des pouvoirs curatifs à l’eau qui jaillit à cet endroit.

Cette réserve, peuplée de frênes, de chênes, de tilleuls et de noisetiers, est le seul territoire de la péninsule ibérique qui abrite aussi des charmes. Le sol y est creusé de petites cavités séparées par des arêtes coupantes de grande valeur géomorphologique.

En reprenant sa route vers le sud après Igantzi, le visiteur arrive à Arantza, qui appartenait autrefois à la Couronne. Le village comporte plusieurs constructions intéressantes, comme l’église de l’Assomption, de style mi-gothique, mi-Renaissance, et divers édifices à caractère civil comme la tour d’Araníbar et les maisons Apezenea et Xabatenera.

À 8 kilomètres à l’est de Lesaka, Etxalar se caractérise par le charme de ses maisons, les stèles funéraires de l’église de l’Assomption et ses palombières qui, à la saison de la chasse, attirent une foule d’amateurs qui viennent voir passer les palombes.

Malerreka

Le territoire de Malerreka, baigné par les rivières Ezcurra et Ezpelura, ferme au sud la vallée de la Bidassoa. Sous ses forêts de chênes et de hêtres, de multiples ruisseaux et ruisselets le sillonnent. Beintza-Labaien, Doneztebe/Santesteban, Elgorriaga, Ituren, Zubieta, Urrotz, Oiz, Donamaría, Sunbilla, Ezkurra, Eratsun et Saldias sont les villages qu’il abrite.

C’est aussi dans cette zone que se trouvent les lacs de barrage de Leurtza, créés en 1920 sur la rivière de ce nom pour mettre à profit l’énergie hydraulique. Le site a été agréablement aménagé avec un parking et plusieurs aires de pique-nique.

En matière de traditions, Ituren et Zubieta sont connus pour leur Carnaval, parmi les plus anciens de Navarre, au cours desquels les zantpantzar, après avoirs mis en fuite les esprits maléfiques, bénissent et purifient les terres.

Activités de plein air

La Voie Verte de la Bidassoa, qui emprunte le tracé de l’ancienne voie ferrée, permet de profiter de l’exubérante beauté des berges de la Bidassoa. Cet itinéraire plat et commode, long de 27,7 kilomètres, relie Endarlaza et Doneztebe/Santesteban. Le tracé comporte 8 tunnels aménagés et éclairés, bien que le reste de la voie ne soit pas balisé.

Par ailleurs la Bidassoa offre la possibilité de pêcher la truite et le saumon. Même si la saison du saumon dure généralement de la mi-mars à la mi-juillet, la pêche se ferme automatiquement dès que la prise nº 50 a été réalisée.

Gastronomie

La truite commune et le très rare saumon sont deux des délices que réservent les bonnes tables locales. Les viandes, en particulier la viande bovine, sont également réputées. Et n’oublions pas le gibier, sanglier, lièvre ou palombe, cette dernière étant la vedette des Journées de la Chasse qui sont organisées chaque année à Etxalar en octobre-novembre. Et pour clore en beauté le repas, quoi de mieux qu’un fromage Idiazabal, à la saveur prononcée, fort, moyennement piquant et très gras.

La Forêt d’Irati

Localité: Ochagavía
Zone : Les Pyrénées
Web: www.irati.org
Figure protégée: Diversas figuras protegidas como Reservas Naturales, Reserva Integral o ZEPAs.
Email: info@irati.org

Seconde hêtraie-sapinière en importance d’Europe, et la mieux conservée, la Forêt d’Irati, immense tache verte de 17 000 hectares, est encore semi-vierge. Située dans les Pyrénées occidentales de Navarre, elle est accessible depuis les beaux villages d’Ochagavía ou d’Orbaitzeta.

C’est un véritable trésor naturel où l’on trouve les espaces protégés de Mendilatz et de Tristuibartea, ainsi que la Réserve Intégrale de Lizardoia.

Asseyez-vous au c?ur de la forêt, pour une rencontre en tête à tête avec la nature, laissez-vous caresser par le silence seulement brisé par l’eau jaillissante entre hêtres et sapins.

Admirez les eaux limpides de la rivière Irati, qui virent au turquoise en arrivant dans le lac du barrage d’Irabia. Écoutez les bruits des animaux, et profitez du doux tapis herbeux couvrant le sol de la Forêt d’Irati. L’odeur de la forêt imprègnera votre peau. La Forêt d’Irati, où l’on accède depuis Orbaitzeta par l’ouest, et depuis Ochagavía par l’est, abrite une faune variée où abondent les oiseaux, roitelet, pinson, rouge-gorge, pic noir ou dos blanc, et d’autres espèces telles que le renard, le sanglier, le daim et le cerf.

Il n’est pas impossible que vous croisiez un exemplaire, si vous marchez doucement et en silence dans la forêt, et autour de ses espaces protégés : les réserves naturelles de Mendilatz et de Tristuibartea, et la Réserve Intégrale de Lizardoia.

Mendilatz et Lizardoia possèdent un sentier qui les contourne, mais il est recommandé de se renseigner au préalable dans les stands d’information situés aux deux entrées de la Forêt d’Irati, et où l’on arrive en voiture. Ouverts de Pâques à novembre, ces stands sont situés près de la chapelle de la Virgen de las Nieves, si l’on accède par Ochagavía, et à Arrazola par Orbaitzeta.

La Réserve Naturelle de Mendilatz occupe, sur le mont du même nom, à Orbaitzeta, une surface de 119 hectares à une altitude de 1100 mètres. Elle est creusée de nombreux gouffres et failles, et peuplée de hêtres, frênes, cerisiers sauvages, noisetiers, bouleaux, tilleuls et autres essences. On en fait le tour grâce à un sentier balisé facile, de 14 kilomètres, qui part de la Fabrique d’armes d’Orbaitzeta.

La Réserve Naturelle de Tristuibartea se trouve sur le flanc nord du mont Petxuberro, à Villanueva de Aezkoa. À une altitude de 940 mètres, on y compte 55 hectares de chênes et de hêtres de haute futaie.

La Réserve Intégrale de Lizardoia, l’une des trois réserves intégrales de Navarre, est située sur le mont La Cuestion à une altitude oscillant entre 850 et 1125 mètres. Les 65 hectares de Lizardoia constituent le c?ur écologique de la Forêt d’Irati, où des dizaines d’espèces animales habitent les réduits de forêt vierge de hêtres et de sapins.

Il s’agit d’un paradis naturel d’oiseaux et de pics-verts, où l’on trouve des arbres géants dépassant les 40 m de haut. Aux alentours de la réserve, derrière le barrage d’Irabia, part un sentier ouverts aux piétons, connu sous le nom de Contrasario, qui constitue un itinéraire de plus de 7 km peu difficile.

Un spectacle naturel propre à chaque saison de l’année et apte à combler tous les sens vous attend à Irati. En automne, le sol de la forêt se couvre de feuilles aux tons ocre, crissant agréablement sous les pas, et s’il s’immobilise un instant, le promeneur entendra peut-être le brame d’un cerf.

En hiver, la neige teint la forêt de blanc, gardant les traces des animaux et convertissant les arbres en sculptures immaculées. Le réveil du printemps est accompagné du chant des oiseaux, des torrents d’eau dévalant les pentes, et de l’odeur des fraises des bois. Cherchez-les pour en savourer l’arôme. Et en été, perdez-vous au c?ur de la forêt pour apprécier la fraîcheur des sous-bois.

De beaux bâtiments pleins d’attraits entourent la forêt : la Fabrique d’Armes d’Orbaitzeta, la chapelle de la Virgen de las Nieves, le sanctuaire de Muskilda, sans compter les villages de la Vallée de Salazar tels qu’Ochagavía, Ezcaroz et Esparza, ou les communes de la Vallée d’Aezkoa : Orbaitzeta, Villanueva et Garralda.

Si vous êtes amateur de sports en pleine nature, essayez-vous à la randonnée, au VTT, aux promenades en raquettes de neige, au ski de fond, ou simplement, parcourez les 9 km du tour du lac du barrage d’Irabia. Au nombre des sommets les plus célèbres de la zone, nous trouvons le Pic d’Ori (2021 mètres), offrant des vues panoramiques magnifiques sur le vert tapis d’Irati, et sur les plus hauts sommets des Pyrénées. L’ascension à pied depuis le col de Larrau dure environ 45 minutes.

La Forêt d’Irati étant de climat humide, il est recommandé de se munir de vêtements protecteurs. Mais prenez vos précautions les jours de vents et d’orage, car les sorcières et lamias aiment évoquer l’esprit de Doña Juana de Labrit, la reine huguenote empoisonnée à Paris, et elles sont réputées pour faire disparaître ceux qui se trouvent sur leur passage.

N’oubliez pas non plus que c’est là que demeure le puissant Basajaun, le seigneur chevelu des bois à la force prodigieuse qui dépasse les cerfs en agilité. Si vous le croisez au hasard des sentiers, obéissez-lui, et il sera un guide protecteur pour votre visite en forêt.

Sierra de Aralar

Localité: Lekunberri
Zone : Les Pyrénées

Aralar est une grande zone montagneuse de 208 kilomètres carrés qui s’étend au nord-ouest de la Navarre et au sud-est du Guipúzcoa.

La sierra de Aralar, à laquelle on accède depuis la vallée de Larraun ou depuis la Barranca, constitue un coin de paradis pour les amateurs de randonnée : pâturages et hêtraies parsèment les espaces rocheux propres au massif karstique où nous nous trouvons.

À Aralar, il y a du temps pour tout : pour faire des petites ascensions à la découverte de dolmens et des sources de rivières comme la Larraun ; pour écouter des légendes et visiter des grottes, comme celle d’Astitz; ou, simplement, pour admirer le paysage qui s’ouvre devant le sanctuaire de San Miguel in Excelsis. L’accès à la sierra de Aralar se fait, depuis le Nord, à partir de plusieurs villages de la vallée de Larraun, comme Lekunberri, Iribas ou Astitz ; et du Sud, à partir de Uharte-Arakil.

Les superbes forêts d’Aralar et les immenses pâturages font de cette sierra un trésor écologique : hêtres, chênes et noisetiers bordent les prairies où vagabondent les brebis de race latxa, les juments et les chevaux. Et bien que la nature joue ici le rôle principal, l’homme a donné forme à la pierre dans toute la montagne, parsemée d’innombrables dolmens et de belles demeures comme à Madotz, Astitz ou Baraibar ; de moulins tel celui d’Aitzarrateta ; ou de chapelles comme celle de Santiago de Itsasperri.

Le monument emblématique de la sierra est le sanctuaire médiéval de San Miguel de Aralar où, selon la légende, Teodosio de Goñi terrassa le dragon d’Aralar. Il abrite en outre l’un des retables émaillés les plus intéressants de l’art roman espagnol.

Si le voyageur prend la route qui part de Lekunberri et, au bout de 12 kilomètres de traversée de la forêt de hêtres, s’arrête dans les prairies d’Albi, il pourra y admirer le dolmen de ce nom. Au kilomètre 13, un parking l’attend pour une promenade à partir de la Maison forestière : une piste s’ouvre sous les hêtres jusqu’à atteindre les pâturages d’Aralar. Au bout de 6 kilomètres de promenade et 300 mètres de dénivelé, il pourra contempler la cime de l’Irumugarrieta ou, entre les cabanes de bergers, les troupeaux, les hêtres, les chênes, les fougeraies, les pâturages toujours verts et les dolmens éparpillés dans toute la montagne.

Depuis Iribas, une simple promenade de 5 kilomètres, agréable et facile, lui permettra de découvrir comment les eaux d’Aralar jouent avec la roche calcaire aux sources de l’Ertzilla et de la Larraun.

Depuis juillet 2005, l’ouverture de la grotte de Mendukilo, à Astitz, donne accès aux entrailles de la montagne. Utilisée pendant des siècles comme étable pour le bétail, elle a été aménagée pour que les visiteurs puissent aujourd’hui y admirer trois salles spectaculaires décorées de magnifiques stalactites et stalagmites et dont les dimensions atteignent parfois 60 mètres de long et 20 mètres de haut. A l’entrée, un espace d’accueil offre une salle de projection, une salle d’expositions, un bar et une petite boutique.

En hiver, époque ici de neiges copieuses, les pistes de ski de fond partent de la Maison Forestière. La montagne se transforme alors en un espace mystérieux où, dans le silence, les formes changent de proportion à leur gré jusqu’au dégel.

Les randonneurs apprécieront aussi les sentiers au départ de la Sakana qui parcourent la montagne d’Aralar jusqu’au Sanctuaire. Depuis la piste bétonnée qui relie Uharte Arakil au sanctuaire, une ascension pédestre de moins d’un kilomètre de longueur mais de presque 400 mètres de dénivelé donne accès à des dolmens comme celui d’Arzabal. Et depuis Etxarri Aranatz, il existe une « route des dolmens », de 15 kilomètres, jalonnée des vestiges de dix de ces monuments mégalithiques.

À proximité d’Aralar, le visiteur peut encore parcourir quelques kilomètres de l’ancienne voie ferrée du Plazaola (Voie Verte depuis Lekunberri ou Leitza), visiter la Forge de Betelu et pratiquer toutes sortes de sports en pleine nature.

Vallée d’Aezkoa

Localité: Aribe
Zone : Les Pyrénées
Web: www.aezkoa.net

Abritée par les Pyrénées, la vallée d’Aezkoa est un immense tapis vert de plus de 12 000 hectares de forêt, accueillant neuf communes, dont la plus élevée de Navarre, Abaurrea Alta. Son principal agrément est constitué par la forêt d’Irati, au nombre des plus grandes forêts de hêtres et de sapins d’Europe.

Dans cette région, si la Nature présente une insolente beauté, ses charmants villages, étroitement liés à l’élevage et à l’exploitation forestière, ne sont pas en reste. Admirez ses greniers sur pilotis classés Bien d’Intérêt Cultural.

Les guerres successives ont laissé leur empreinte en Aezkoa, où les ruines de la fabrique d’armes d’Orbaitzeta sont là pour rappeler que des armes y furent fabriquées pour l’armée de Carlos III. Dans le Nord-ouest de la Navarre, on trouve la vallée pyrénéenne d’Aezkoa. De relief singulier, dominé par un enchevêtrement de ravins et de montagnes, le canton accueille 4 des 10 communes les plus élevées de la Communauté, dont Abaurrea Alta, à une altitude de 1035 mètres, la plus élevée de Navarre. De là, on obtient de fabuleuses vues sur les Pyrénées et de toute la région.

Garaioa, Aribe, Garralda, Aria, Hiriberri/Villanueva de Aezkoa, Orbara et Orbaitzeta, Abaurrea Alta et Abaurrea Baja composent la vallée, laquelle saura vous captiver par ses paysages et par son architecture populaire.

Non loin d’Aribe, le Point de Vue d’Ariztokia présente une belle vue panoramique sur la profonde vallée créée par la rivière Irati, coulant dans la forêt touffue de chênes de Betelu, au nombre des forêts de chênes rouvres les plus intéressantes d’Europe.

La forêt d’Irati

La forêt d’Irati, au nombre des plus grandes forêts de hêtres et de sapins d’Europe, constitue le principal attrait de la vallée d’Aezkoa. Sur 17 000 hectares, au Nord d’Aezkoa et de Salazar, elle est très appréciée pour sa beauté et pour ses réserves de bois. C’est l’habitat d’une multitude d’oiseaux, comme le roitelet triple-bande et le roitelet huppé, le pinson, le rouge-gorge, etc… ainsi que des mammifères comme le renard, le sanglier, le chevreuil et le cerf. Ces derniers se font particulièrement présents, à l’automne, époque du brame.

Trois espaces protégés existent au sein de la forêt d’Irati, il s’agit des réserves de Mendilatz et de Tristuibartea, et de la réserve intégrale de Lizardoia. Cette dernière présente un intérêt écologique élevé, avec des zones vierges de hêtres et de sapins et une faune très riche.

Au Nord-ouest d’Irati, se dresse la tour romaine d’Urkulu, édifiée au Ier siècle pour commémorer l’incorporation de la Gaule et de l’Hispania à l’Empire Romain. Non loin de là, on trouve le site mégalithique d’Azpegi.

Au Nord-est d’Irati, s’élève le Pic d’Ori, le premier « deux mille » à l’Ouest des Pyrénées.

On peut y pratiquer différents sports tels que la randonnée, l’escalade sur glace, le canyoning, ou le ski de fond. Des routes thématiques ont été aménagées pour visiter la forêt et les vallées pyrénéennes. Les offices du tourisme tiennent à disposition des visiteurs d’amples renseignements à propos des activités disponibles.

La fabrique d’armes d’Orbaitzeta

Depuis le village d’Orbaitzeta, une route mène au barrage d’Irabia, dans la forêt d’Irati, et une bifurcation sur la gauche, conduit aux ruines de l’ancienne fabrique d’armes, construite au XVIIIe s. pour approvisionner le corps d’artillerie de Carlos III (VI de Navarre).

Son emplacement fut choisi grâce à la proximité des gisement de minerai de fer, d’argent et de plomb, et à l’abondance d’eau et de bois des environs. La fabrique, saccagée et incendiée à diverses reprises, a fermé ses portes en 1873. On peut se promener dans les ruines, et apprécier le paysage où la rivière passe sous une arche en pierre.

Le barrage d’Irabia, construit en 1921, est enfoui au c?ur de la forêt, et semble un grand lac entouré d’arbres. Un sentier entoure le lac, et mène aux Chalets d’Irati, situées à l’Ouest du barrage.

La route des greniers

15 des 22 greniers traditionnels encore sur pied en Navarre se trouvent dans cette vallée, et ont été classés Bien d’Intérêt Culturel. Couvert d’un toit à deux pentes dépassant à peine du mur, de plan rectangulaire, aux murs en pierre, le grenier repose sur des piliers de pierre pyramidaux ou tronconiques terminés par une pierre plate circulaire.

Cet édifice rural servait à stocker le grain. D’intéressants exemples de ces greniers peuvent être admirés à Orbaitzeta, Aribe, Aria, Hiriberri/Villanueva de Aezcoa et à Garaioa. En outre, le village d’Aribe possède un beau pont médiéval sur l’Irati.

Ne quittez pas Aezkoa sans déguster sa gastronomie riche et variée. La viande de b?uf, le sanglier ou les truites, les laitages, avec entre autres le fromage de brebis, sans oublier la marmelade d’abia, ou myrtilles.

Si votre visite a lieu au mois de mai, vous pourrez assister aux pèlerinages organisé chaque week-end depuis les différents villages de la vallée, pour vénérer la Vierge d’Orreaga/Roncevaux.

Vallée de Belagua

Zone : Les Pyrénées

La Vallée de Belagua constitue l’écosystème le plus marquant de la Vallée de Roncal, avec des altitudes variant entre les 1100 mètres du Recoin de Belagua, et les 2428 mètres de la Table des Trois Rois, le point culminant de Navarre.

Au nord de la Vallée de Roncal, aux confins de la Navarre, de la France et de Huesca, la vallée enserre la Réserve Naturelle de Larra, accueillant le plus singulier des écosystèmes pyrénéens, et constituant le relief karstique le plus impressionnant d’Europe.

On entre dans la Vallée de Belagua depuis Isaba, par la route menant à la Pierre Saint Martin, à plus de 1750 mètres d’altitude, où, chaque année, le 13 juillet, le traditionnel Tribut des Trois Vaches est célébré. Sur la route, le promeneur rencontrera des recoins, gouffres, réserves, montagnes, pistes de ski, ravins, forêts, cascades, flore et faune…, en un mot toute la fraîcheur des Pyrénées. Les sommets les plus hauts et les plus connus des Pyrénées navarrais, la Table des Trois Rois, l’Ukerdi, le Budogia, le Txamantxoia, le Lakartxela…et leurs voisins tels que l’Anie, le Petrechema ou l’Acherito, président et rehaussent cette ample vallée où vivent depuis des siècles en parfaite harmonie les gens, les animaux et les forêts.

Brebis, vaches et juments paissent dans les prés communaux, tandis que les recoins les plus reculés abritent des espèces comme l’ours, l’isard, la marmotte, l’hermine, la perdrix, l’aigle royal, le pic noir ou le gypaète barbu, dont certaines sont en danger d’extinction.

Certains sites de cette grande vallée sont légalement protégés en raison de leur grande valeur écologique. Promenez-vous dans les réserves naturelles de Larra et d’Aztaparreta, ou encore dans la réserve intégrale d’Ukerdi, pour apprécier le vol des aigles, des coqs de bruyère ou du gypaète barbu, le pas léger des isards, ou l’amusant toupet des marmottes. Remarquez également le pin noir contrastant sur les rochers de Larra, ou les ombres des énormes sapins et hêtres entourant le ravin d’Aztaparreta.

Belagua est un véritable paradis pour les amateurs de sports en pleine nature. Outre l’alpinisme – il s’agit de l’endroit idéal pour gravir son premier 2000 mètres – l’offre sportive est aussi variée qu’attrayante. C’est ainsi qu’avec l’arrivée des beaux jours, à vous le VTT pour parcourir les nombreuses pistes, le canyoning, ou le parapente d’où le paysage est unique. Et en hiver, Belagua dispose de sept pistes de ski de fond tassées et balisées, soit 22 km en tout. Les promenades en raquettes dans d’idylliques forêts sont autant de plaisirs d’hiver.

À Larra, il convient d’être vigilant car les gouffres y abondent. Le plus connu est le gouffre de la Pierre Saint Martin. Au nombre des plus profonds d’Europe, il présente un puits vertical de 1200 mètres qui attire les amateurs de spéléologie. Il abrite une salle immense et spectaculaire, la Salle de la Verna, accessible depuis le territoire français (Sainte-Engrâce), et où des visites guidées sont organisées. Cette salle mesure 160 m de large pour 200 m de long, et à certains endroits la hauteur sous plafond est de 160 m.

Une grande cascade de plus de 80 m agrémente l’une des extrémités. Après la visite de Belagua, ne laissez pas échapper l’occasion de visiter les villages de la Vallée de Roncal comme Isaba, Roncal – berceau de Julián Gayarre – ou Burgui, et son Musée des Trains de Bois. On peut visiter des fromageries à Burgui, Vidángoz et Uztárroz, où se trouvent la Maison du Fromage et de la Transhumance.

La Vallée de la Ultzama

Zone : Les Pyrénées

Où est-il possible, au même endroit, de faire de la randonnée, de se perdre dans une forêt millénaire, de jouer au golf entre les chênes, de monter à cheval, ou de déguster un caillé de brebis typique s’il en est…?

Au sein d’une sinueuse vallée dont le vert des prés et des bois se décline en une infinité de nuances, dans une vallée où le pinceau a délicatement tracé de petits villages et leurs fermes aux grands balcons regorgeant de fleurs.

C’est l’Ultzama, un recoin tranquille de Navarre, qui séduit grâce à ses paysages, et convainc grâce à une splendide cuisine, où prédominent la viande et les champignons. La vallée de l’Ultzama, dont Larraintzar est le chef-lieu, est située à 25 km de Pamplona, au nord-ouest de la Navarre. Vallée idyllique, où les prés verts alternent avec les bois de chênes et de hêtres, le tout saupoudré de petits villages qui semblent sortir d’un tableau de maître. Chaque village mérite une visite, qui donnera l’occasion d’admirer les grandes maisons de pierre, aux toits à deux pans débordants, aux portes en arc en plein cintre, et aux grands balcons de façade.

Nous recommandons particulièrement les bourgs d’Eltso-Gerendiain et de Guelbenzu, offrant de belles vues sur la vallée de l’Ultzama et de Basaburua, des Malloas ou de la Sierra d’Aralar.

Si vous disposez d’un peu plus de temps, ne négligez pas les maisons à blasons de Zenotz et d’Eltso-Gerendiain, ni les petites rues d’Eltzaburu et d’Arraitz. Profitez de la place ouverte sur l’église de la ferme d’Ilarregi, de la perspective sur la rue d’Iraitzoz et sur le bel ensemble formé par les maisons alignées le long du ruisseau, à Auza. Non loin de ce dernier village, en direction d’Eltzaburu, une piste mène jusqu’à la Yeguada de l’Ultzama, 120 hectares consacrés à l’élevage de chevaux purs-sangs de course.

L’église d’Urritzola-Galain, les statues de Marie de Belate à Alkotz, ou les fonts baptismaux d’Ilarregi et de Larraintzar sont également dignes d’intérêt.

La Forêt d’Orgi

Lors d’une visite à l’Ultzama, on appréciera une promenade paisible dans la forêt d’Orgi, située au sud de la vallée, près de la route entre Lizaso et Eltso-Gerendiain. Il s’agit d’une forêt millénaire de 80 hectares, seul vestige des chênaies primitives peuplant les vallées humides du nord de la Navarre.

Vu sa grande diversité, elle a été déclarée Aire Naturelle de Loisirs. On y trouve des exemplaires de chênes pédonculés, et un sous-bois touffu composé de houx, de saule noir et d’aubépine, où se cache une faune très variée.

Le visiteur dispose de trois itinéraires balisés de panneaux informatifs, couvrant 2,2 km, et permettant d’apprécier ce site naturel.

Activités sportives

Trois autres sentiers relient la forêt d’Orgi au reste de la vallée : Orgi (8,4 km, piétonnier), Amati (10,5 km, piétonnier), et Gurbil (18 km piétonnier et bicyclettes).

Outre la promenade, il est possible de faire des excursions à cheval, à Auza, ou de se rendre au Club de Golf de l’Ultzama, à Eltso-Gerendiain. Il est signé Javier Arana, dessinateur de terrains de golf le plus célèbre d’Espagne. Le circuit se caractérise par la présence constante de chênes, mettant à l’épreuve la dextérité des joueurs.

Le col de Belate

La vallée est limitée au nord par le col de Belate, à la frontière du Baztan. Belate constitue un important carrefour de communication, depuis l’antiquité. C’est là que passait l’ancien chemin médiéval, unissant Pamplona et Bayonne, et constituant l’une des variantes du Chemin de St Jacques. Les restes de l’ancienne chaussée empruntée par les pèlerins en sont la preuve, ainsi que les ruines de la chapelle de Santiago, du XIIe s., ou le monastère-hospice restauré de Santa María de Belate, dont l’existence est attestée dès l’an 1165. C’est de Belate que partent les itinéraires de randonnée de montagne menant aux cimes du Gartzaga, du Saioa et de l’Adi.

Fêtes et gastronomie dans l’Ultzama

Le premier dimanche de juin, à Iraitzoz, a lieu le pèlerinage à la chapelle de Santa Lucía, implantée au sommet du mont Arañotz. Les gens se dispersent sur la prairie pour préparer le pique-nique et passer un après-midi agréable.

Pour couronner la visite dans la vallée, dégustez la viande de grande réputation, les champignons très recherchés, le miel artisanal, et le plat typique du terroir : le caillé préparé avec du lait de brebis, dans lequel on jette une pierre chauffée au rouge afin de lui apporter son goût singulier de grillé. Ce dessert peut être servi dans le kaiku, récipient de bois également utilisé pour traire et pour chauffer le lait.

Vallée de Roncal

Localite: Roncal
Zone : Les Pyrénées
Web: www.vallederoncal.es

En pleine chaîne des Pyrénées, à la frontière avec la France et avec Huesca, la Vallée de Roncal offre une personnalité marquée faite de traditions ancestrales, d’une gastronomie savoureuse et de nature à l’état pur.

Traversée du nord au sud par la rivière Esca, sept villages de toute beauté composent cette vallée dont les ressources principales sont, encore de nos jours, l’exploitation forestière et l’élevage, auxquels est venu s’ajouter un tourisme en plein essor, au cours des dernières décennies.

Baladez-vous dans tous les recoins de ses rues pavées et de ses fermes bien tenues, promenez-vous dans les bois pour y apprécier les odeurs marquant chaque saison, laissez-vous transporter par des traditions uniques telles que le Tribut des Trois Vaches, ou le Jour des Trains de Bois, et ne ratez pas l’occasion de goûter au fromage de brebis d’Appellation d’Origine, aux migas de pastor, ou aux côtelettes d’agneau sur la braise. Située à la frontière avec Huesca et avec la France, la Vallée de Roncal comprend les villages de Burgui, Vidángoz, Garde, Roncal, Urzainqui, Isaba et Uztárroz. L’Esca y creuse son lit du nord au sud, et a contribué à l’apparition d’impressionnants sites naturels comme les Gorges de Burgui, traversées pendant des siècles par les almadieros, habitants de la vallée qui, le printemps venu, conduisaient sur la rivière les troncs obtenus le reste de l’année de l’exploitation forestière.

Ce métier ancestral a disparu vers la moitié du siècle dernier, lors de la construction du Barrage de Yesa, mais chaque année, à Burgui, le samedi le plus proche du 1er mai, le Jour de l’Almadia célèbre cette tradition. La manifestation a d’ailleurs été déclarée Fête d’Intérêt Touristique National. La descente de la rivière par des trains de bois se termine par le saut de la retenue du village, aux abords du majestueux pont médiéval.

Non loin de Burgui, Vidangoz est un beau petit village, à l’écart de la route principale, où chaque année, lors des fêtes patronales, à la fin août, on commémore les akelarres (sabbat) des sorcières, personnages autrefois populaires dans plusieurs villages de la vallée, et sur lesquels on possède une importante documentation issue des nombreuses légendes transmises de pères en fils.

Le centre géographique de la vallée est occupé par la cité de Roncal, dont les rues pavées, bordées de belles demeures en pierre, montent vers l’édifice emblématique du village, l’église de San Esteban, d’où l’on découvre une belle vue sur le village.

Tout près de l’église, se trouve la Maison-musée du ténor Julián Gayarre, tandis que le Centre d’Interprétation de la Nature et l’Office du Tourisme sont situés au bord de la route. Ce dernier permet au visiteur de découvrir la flore et la faune de l’endroit, grâce à des panneaux et à des moyens audiovisuels. Ne ratez pas, au cimetière communal, le mausolée de Gayarre.

Isaba est la commune la plus dynamique de la vallée. On y trouve également un Office du Tourisme. Situé sur une hauteur, le village se trouve à la confluence des rivières Belagua et Uztárroz qui, en aval, forment l’Esca. Les maisons aux toits pentus grimpent vers l’église de San Cipriano, édifice du XVIe siècle à l’aspect de forteresse.

Le village d’Uztárroz ferme la vallée au nord. Ses rues à la pente très raide conduisent à l’église Santa Engracia, où se trouve l’orgue considéré comme le plus bel exemple du baroque navarrais.

La Vallée du Roncal se maintient fidèle à ses traditions, et ses habitants sont fiers de revêtir, chaque fois que l’occasion s’y prête, leur magnifique costume typique. Le Tribut des Trois Vaches constitue une excellente occasion pour cela.

Célébrée depuis le XIVe s., il s’agit d’une fête de fraternisation avec les voisins de la Vallée de Baretous (France), réunissant des milliers de personnes chaque année, le 13 juillet, à la Pierre Saint Martin, à plus de 1750 mètres d’altitude.

Ne quittez pas la vallée sans avoir goûté au fameux Fromage de Roncal, fromage artisanal de lait de brebis, le premier d’Espagne à avoir bénéficié d’une Appellation d’Origine, aux migas de pastor, ou aux côtelettes d’agneau sur la braise.

Pour les amateurs de sport, Roncal est une véritable mine d’activités telles que la randonnée, le canyoning, le ski de fond, le parapente, les raquettes, l’alpinisme et les traversées de montagne, l’escalade, la spéléologie, etc… En pratique individuelle ou dans le cadre d’activités organisées par l’une des entreprises spécialisées de la région, vous en redemanderez…

Vallée de Salazar

Zone : Les Pyrénées

La vallée de Salazar, enclavée au c?ur des Pyrénées navarrais, offre de multiples perspectives. Petits villages à l’architecture soignée jalonnent le cours de la rivière Salazar jusqu’à Ochagavía, la localité la plus pittoresque de la vallée.

Hauts sommets se penchant sur la forêt d’Irati, grande zone boisée offrant des sensations aussi variées que de couleurs vives au fil des saisons. Une infinité de sentiers pour se perdre et des traditions ancestrales, choyées par les habitants de la vallée, complètent ce coup d’?il rapide sur la vallée, et invitent à y faire une visite en toute quiétude. La vallée de Salazar se trouve dans le Nord-ouest de la Navarre. C’est une vallée pyrénéenne aux grands bois de pins sylvestre et de hêtres, outre quelques chênaies marquant la transition entre ces deux essences.Le climat varie entre le sous-méditerranéen et le sous-atlantique, provoquant de forts contrastes thermiques et pluviométriques.

Les villages de la vallée de Salazar Les villages construits au bord du Salazar exhibent fièrement leurs maisons à blasons de pierre et de bois, aux toits à deux ou quatre pentes couverts de tuiles plates et à forte pente pour que la neige ne s’y accumule pas.

Ochagavía, à la confluence des rivières Zatoia et Anduña, est l’un des villages les plus pittoresques et typiques des Pyrénées de Navarre. Le bourg doit une bonne part de son charme à son image d’ensemble, avec le pont médiéval, ses rues étroites et pavées, les maisons soignées bordant la rivière, et son impressionnante église-forteresse, possédant un intéressant retable renaissance de San Juan.

Depuis Ochagavía, une route locale suivant le cours de la rivière Zatoia mène à la Sierra d’Abodi, cordon montagneux de 20 kilomètres de long, pour une altitude moyenne de 1500 mètres. À la fin du parcours, la chapelle Virgen de las Nieves vous attend, en pleine Forêt d’Irati. Cette vaste hêtraie-sapinière parmi les plus grandes d’Europe, permet de contempler certains sommets des Pyrénées, comme l’Ori, le 2000 le plus occidental du massif.

D’Ochagavía, par la vallée du Salazar, on arrive à Ezcároz, village à l’atmosphère pyrénéenne, chef-lieu et siège de la Junte de la Vallée. Vers l’Ouest par la N-140, on atteint Jaurrieta, localité la plus élevée, reconstruite en 1880 après un incendie. D’Ezcároz vers le Sud, on traverse Oronz et Esparza, dont les maisons de montagne ont conservé des éléments gothiques et qui présentent des blasons. La rivière Salazar, riche en truites, suit la route menant à Ibilcieta, Sarriés et Güesa, d’où l’on peut bifurquer en direction d’Igal, pour y admirer des stèles discoïdales conservées sous le porche de l’église romane de San Vicente. C’est à Izal que se trouve le seul grenier sur pilotis de la vallée. En face, le village seigneurial d’Iciz, aux édifices gothiques, puis Gallués, et enfin Uscarrés, dont l’église romane conserve des restes de peintures d’époque gothique, ainsi qu’un curieux tabernacle.

Itinéraires

La Sierra d’Abodi, outre des vues magnifiques sur la bien nommée « Hauteur de Tapla », constitue le point de départ de randonnées. À droite et à gauche de la route, deux panneaux présentent les sentiers balisés. La Forêt d’Irati possède ainsi six itinéraires locaux. Les sentiers, serpentant entre les arbres, ne peuvent pas être empruntés par les V.T.T. Des pistes forestières avec un dénivelé très faible sont réservées à cet effet. Les amateurs de randonnée peuvent également faire une étape du GR11, soit d’Orbaitzeta jusqu’aux chalets d’Irati puis à Ochagavía, ou vice-versa.

Pour les montagnards, nous proposons l’ascension au Pic d’Ori (2021 m) en 1 heure à partir du tunnel de Larrau, ou au Pic d’Abodi (1533 m) en 1h30 depuis la station de ski d’Abodi à Pikatua.

Fêtes populaires

Très nombreuses, elles ont lieu toute l’année durant. Citons par exemple le pèlerinage à la chapelle de Muskilda, le 8 septembre, au cours duquel les danseurs du village interprètent des danses très anciennes. Le groupe est constitué de 8 danseurs, portant un costume blanc, etxarpa, des rubans multicolores, un bonnet, grelots et castagnettes. Les paloteados et la jota à la Vierge de Muskilda ont lieu devant la chapelle.

Le pèlerinage en honneur à la Vierge de la Blanca, à Jaurrieta, célébré le 15 août, constitue une nouvelle occasion d’assister à une danse typique, pour laquelle les jeunes filles du village dansent l’Axuri Beltza habillées de costumes traditionnels.

Gastronomie

En matière de gastronomie, cette vallée est une véritable étape gourmande. Citons les mies du berger ou migas de pastor, permettant d’utiliser le pain sec, coupé en tranches fines et revenu à la poêle dans la graisse, et accompagné de longaniza, sorte de saucisse. La viande de veau ou l’agneau de lait, la truite à la mode de Navarre (poêlée avec une tranche de jambon cru), outre les champignons, parmi lesquels les perretxikos (mousserons) au printemps, et les cèpes en automne.

Le gibier – cerf, chevreuil, sanglier, palombe – constitue également un met de choix. ?. Pour compléter le menu, des desserts variés à base de lait et le pacharan, digestif bienvenu après un bon repas.

Vallée de Baztán

Zone : Les Pyrénées
Web: www.baztan.es

Enclavée dans les Pyrénées Atlantiques, la vallée de Baztán est un terroir d’hidalgos et d’indianos, enfants du pays revenus d’Amérique après avoir amassé une grande fortune, ce dont témoignent de nombreuses bâtisses.

Traversée par le Chemin de Compostelle, les pèlerins empruntant cette route alternative découvrent un paysage intensément paisible et verdoyant, tacheté de douces collines, de vastes prairies et de séduisantes forêts.

Vous serez séduit par ses villages aux demeures soignées et imposantes, par ses traditions, comme les danses au rythme du txistu et du tambourin ou les tournois de pelote basque. La vallée de Baztán s’étend au nord de la Navarre, entre les cols de Belate et d’Otsondo. Il s’agit de la commune la plus étendue de Navarre. En effet, elle couvre une superficie de 364 kilomètres carrés et embrasse quinze localités : Oronoz-Mugaire, Arraioz, Irurita, Almandoz, Berroeta, Aniz, Ziga, Lekaroz, Gartzain, Elbetea, Arizkun, Azpilikueta, Erratzu, Amaiur et Elizondo, chef-lieu de la vallée.

Cette vallée, riche en traditions, possède un folklore très enraciné et une architecture qui combine les demeures seigneuriales et les robustes fermes aux traits facilement identifiables : sur plan rectangulaire, elles sont construites en pierre, revêtues d’un crépi blanc, avec un toit débordant à deux versants peu prononcés, et des fenêtres encadrées de pierres rosées issues des carrières d’Almandotz. Un grand nombre de ces maisons sont aujourd’hui aménagées en gîtes ruraux dont les hôtes peuvent connaître les coutumes et le caractère aimable des habitants de Baztán.

Paysage et panoramas de Baztán

Dans cette contrée, les crêtes des Pyrénées navarraises se penchent vers la mer et se font plus douces pour offrir un paysage de collines verdoyantes, de vastes prairies et de ruisseaux qui se faufilent entre les chênes et les châtaigniers.

Le belvédère de Baztán, à Ziga, offre la meilleure vue panoramique de la zone. À ses pieds s’étend cette vallée, au climat doux et humide. On appréciera Irurita, Lekarotz, Elizondo et Gartzain ; fermes, cabanes de berger et champs cultivés éparpillés à flanc de montagne avec, pour toile de fond, la haute silhouette des sommets s’élevant à mille mètres d’altitude environ.

Du col d’Otsondo, à 600 m., une vue extraordinaire se dégage en direction de la côte. Une petite route, à droite, remonte jusqu’au sommet de Gorramendi d’où les vues panoramiques sont tout aussi impressionnantes.

Mais la vallée de Baztán est avant tout le paradis des randonneurs. Parmi les innombrables sentiers qui s’offrent à eux, citons l’itinéraire Amaiur-Berroeta, qui passe par Arizkun, Elbetea, Elizondo, Lekaroz, Irurita, Zigaurre et Ziga, sur 19,4 kilomètres au total ; ou bien l’itinéraire appelé Elizondo-Peña Alba, qui part du chef-lieu de la vallée et, au fil de 20 km, traverse Beartzun, Peña Alba et Kilinkarri avant de revenir à Elizondo. Si vous souhaitez contempler une cascade, empruntez le chemin qui part du quartier Gorostapolo, à Erratzu, et qui vous conduit jusqu’à une surprenante chute d’eau dans un site à la végétation éblouissante. Bien que le sentier ne soit pas parfaitement balisé, il est impossible de s’y perdre.

La pierre et les musées

Tous les recoins de Baztan sont gorgés d’histoire. Habitée dès la préhistoire, cette vallée a préservé des dolmens (à Izpegi), des mégalithes (à Erratzu-Aldudes) et des bâtisses liées au Chemin de Compostelle qui passe par la vallée, telles la chapelle de Santiago à Azpilikueta ou l’hospice d’Elizondo.

De nombreuses tours-forteresse et manoirs témoignent des conflits frontaliers qui se sont produits ici au Bas Moyen-Âge. Les plus remarquables étant la maison Jaureguizar à Arraioz, le palais-forteresse des Ursúa à Arizkun, deux manoirs à Elbete (Jarola et Ascoa) et le palais des Arizkunenea ou Gobernadores à Elizondo. Ce sont des propriétés privées, hormis Arizkunenea, siège de la maison de la culture.

On y voit également des dizaines de maisons d’indianos, ou anciens émigrés revenus au pays, pour y bâtir d’énormes maisons dans leur village d’origine, ou qui ont financé la construction d’églises et de couvents. Au musée Ethnographique Jorge Oteiza, installé à Elizondo, dans la maison Puriosenea, le visiteur retrouvera les échos de ces voyages et de la vie d’autrefois dans la vallée de Baztán. À Arizkun, la Maison-Musée Gorrienea et le Parc de Sculptures de Xabier Santxotena méritent également la visite.

L’art religieux de Baztán, très monumental, nous a laissé quelques ?uvres remarquables, comme l’église San Lorenzo du XVIe siècle, à Ziga, de style herrerien précoce.

Traditions et gastronomie de la vallée de Baztán

Baztán possède des coutumes ancestrales qui se traduisent par l’usage généralisé de la langue basque, des instruments traditionnels tels l’alboka et la txalaparta, et par la pratique de danses au son du txistu et du tambourin. La fête est liée aux rassemblements de voisins : les foires du bétail, le carnaval (dont celui d’Arizkun se détache par son ancienneté), les tournois de pelote basque ou les fêtes de la vallée (Baztandarren Biltzarra) qui se tiennent au mois de juillet.

Si vous souhaitez acheter un souvenir, vous trouverez facilement des kaikus, récipients en bois de buis servant à conserver le lait et faire du lait caillé ou bien les xisteras, employées pour jouer à la pelote basque. Si vous passez par Elizondo, profitez de l’occasion pour acheter de l’urrakin egina délicieux chocolat aux noisettes élaboré par les pâtissiers de la localité.

Les environs de la vallée de Baztán

Au nord de la vallée de Baztán, à 22 kilomètres d’Elizondo, les grottes d’Urdax et les célèbres grottes de Zugarramurdi – autrefois théâtre de sabbats – vous attendent. Au sud de la vallée, à 10 kilomètres d’Elizondo environ, se trouve le Parc Naturel de Bertiz, exubérante hêtraie qui accueille un centre d’interprétation de la nature et un jardin botanique entourant la demeure des seigneurs de Bertiz.

La Voie Verte du Plazaola

Localité: LEKUNBERRI (31870)
Adresse: Estacion de ferrocarril Estación de tren de Lekunberri
Zone : Les Pyrénées
Téléphones: 948507204 – 948507205

La Voie Verte du Plazaola reprend un tronçon du parcours du premier train ayant relié Pamplona à San Sebastián, entre 1914 et 1953. La gare rénovée de Lekunberri, localité située à 34 km de Pamplona, abrite l’Office d’Information Touristique local.

Ne manquez pas de visiter le petit wagon, stationné à quai, qui vous transportera à l’âge d’or du Plazaola grâce à de beaux textes écrits en espagnol et en basque. Les trajets les plus fréquentés par les touristes partent tous deux de la gare : une promenade de 2 km menant au village de Mugiro et un parcours de 5 km s’achevant à proximité d’Uitzi.

Ces 7 km de voie verte sont accessibles à pied, à bicyclette ou à cheval, avec des pentes douces et des paysages aussi verts que variés. La promenade s’achève à l’entrée du tunnel d’Uitzi, long de 2,6 km et en attente de rénovation.

De l’autre côté, aux environs de Leitza, un tronçon de 12 km a été aménagé, avec 14 petits tunnels. Cet itinéraire mène à la province de Guipúzcoa, où il se prolonge jusqu’à la commune d’Andoain. La Voie Verte du Plazaola permet de connaître les beaux paysages des vallées de Larraun et de Leitzaran. Inaugurée en l’an 2000, cette voie relie la localité navarraise de Mugiro à Andoain, commune de Guipúzcoa, suivant le trajet du vieux train Plazaola. La voie ferrée était longue de 84 km (dont 56 en Navarre, et le reste en Guipúzcoa), et possédait deux gares à Pamplona, et plusieurs autres le long du parcours.

L’itinéraire actuel de la voie verte est long de 43 km entre bois et prairies, dont 21 en Navarre et 22 en Guipúzcoa.

La Voie Verte est accessible depuis Lekunberri, mais démarre à proximité du barrage de Mugiro. La gare de cette localité a été rénovée en 1998, et sert actuellement de siège au Consortium Touristique du Plazaola et à l’Office du Tourisme.

Le rez-de-chaussée abrite une boutique d’artisanat, et le premier étage une salle de projections où l’on peut également visiter une exposition sur la force basque (ou sport rural).

Les deux kilomètres séparant la gare du barrage de Mugiro constituent une petite promenade le long de la rivière Larraun. La voie s’élève vers le nord, serpentant entre les arbres, passant sous de petits ponts, et traverse trois courts tunnels.

Il est conseillé d’emporter une lampe de poche, bien que le tunnel le plus long, celui de Bartolo, soit éclairé. Si on choisit le vélo comme moyen de transport, sur le tronçon qui suit l’autoroute, le cycliste peut se croire revenu au temps de ces passagers d’il y a un siècle, qui voyageaient à 10 km/h. De nos jours, sans suie ni escarbille, il lui reste à se laisser caresser par la brise, tout en admirant les sommets des Malloas.

Ce tronçon prend fin en face de la gare d’Uitzi. Quelques mètres plus loin commence le tunnel d’Uitzi qui, long de 2700 mètres, fut longtemps le plus long d’Espagne. Étant donné qu’il n’est pas encore rénové, il n’est pas conseillé de l’emprunter. Un détour d’environ 4 km conduit, par l’extérieur et moyennant un fort dénivelé, à l’autre bout du tunnel.

Depuis Leitza, il est possible de suivre l’itinéraire de 5 km en direction d’Uitzi, ou celui de 7 km menant en Guipúzcoa. En laissant l’église de Leitza sur la gauche, la fontaine Iturrizarrea mène au tronçon sud de la Voie Verte.

Une pente douce, un paysage magnifique et de petits tunnels éclairés vous attendent. Si l’on a choisi la direction de San Sebastián, partir de l’ancienne gare de Leitza pour parcourir les 5 km de la partie navarraise. La Voie Verte du Plazaola continue ensuite vers Andoain, sur 21 km en pente douce.

Outre un contact étroit avec la Nature, la Voie Verte du Plazaola fournit l’occasion de visiter la commune de Lekunberri, abritant les services de toute la contrée, et conservant de belles maisons traditionnelles et l’église de style gothique de San Juan Bautista.

Le Sanctuaire de San Miguel de Aralar, les grottes d’Astitz, les sources du Larraun et de l’Ertzilla à Iribas, ou la ferronnerie de Betelu constituent des visites d’un haut intérêt culturel.

À Leitza, berceau de la force basque, signalons l’Hôtel de ville, ainsi que l’église et son porche. Le bois de Leitzalarrea se trouve à proximité, avec ses 37 essences signalisées.

La Voie Verte du Tarazonica

Localité: Tudela
Zone: La Ribera

Les voies vertes, sentiers empruntant le tracé d’anciennes voies ferrées, sont autant de propositions sortant de l’ordinaire pour voir, sentir et apprécier le paysage et la culture d’une région. La Voie Verte du Tarazonica : itinéraire de 22 km pour piétons et cyclistes, part de la ville de Tudela, dans le sud de la Navarre, et traverse une région aux reliefs doux et agréables.

La voie suit les rives de l’Èbre couvertes de cultures maraîchères, et atteint l’imposant Moncayo, en territoire aragonais, dont le sommet s’élevant à 2315 mètres domine la plaine et surveille les pas de ceux qui, comme nous, s’approchent de la ville de Tarazona, point final du parcours. Dans le sud de la Navarre, dans la Ribera, la Voie Verte du Tarazonica emprunte le tracé de l’ancienne voie ferrée reliant Tudela (Navarre) à Tarazona (Aragon). Le chemin, exempt de toute difficulté, est parfaitement aménagé et balisé aussi bien pour les piétons que pour les cyclistes. L’itinéraire permet de jouir d’un paysage en pente douce dominé par les terres du Queiles, par les vegas aux cultures irriguées, et par le massif du Moncayo.

C’est en 1885 que le modeste train à voie étroite ralliant Tudela et Tarazona entre en fonctionnement. Ce train était si lent qu’on le surnomma Escachamatas. En 1953, les rails furent écartés afin d’améliorer les prestations, mais après quelques années de décadence, la ligne fut définitivement supprimée en 1972.

Tudela – Murchante (Km. 0 – km. 6,1)

L’itinéraire part de la gare ferroviaire de Tudela. Peu avant de quitter la capitale de la Ribera, on peut admirer une imposante locomotive à vapeur sur une place de la ville. Puis le chemin traverse une région dédiée aux huertas ou cultures maraîchères, dominant les vallées du Queiles et de l’Èbre.

Au point kilométrique 3,3, un chemin rural prend naissance, ancien tracé du Tarazonica lorsqu’il circulait sur la voie étroite. C’est là que l’on trouve une petite zone de repos, et un curieux monument, l’Escachamatas, construit avec des matériaux d’origine ferroviaire. Après avoir franchi la nouvelle passerelle jetée sur la route d’Ablitas, la Voie Verte traverse le Canal de Lodosa. De l’autre côté du canal, une ligne droite débouchant sur le majestueux Moncayo, après être passé sous l’autoroute, mène à la gare de Murchante, endroit idéal pour se reposer.

Murchante – Cascante (Km. 6,1 – km. 10)

Au niveau du kilomètre 7, le chemin passe par les ruines du village d’Urzante. Peu après, à partir du kilomètre 8, une ascension mène jusqu’à Cascante, ancienne cité romaine présidée par la chapelle de la Virgen del Romero, et dont la gare offre une aire de repos.

Cascante – Tulebras (Km. 9,8 – km. 11,9)

La Voie Verte se poursuit jusqu’à Tulebras. Sur ce court trajet, les amandiers et les jardins potagers accompagnent le voyageur jusqu’au monastère de Tulebras (XIII-XIVe s.), premier couvent cistercien féminin d’Espagne. Après une visite du couvent, on peut faire une pause sur l’aire de loisirs au bord du Queiles.

Tulebras – Novillas – Malón (Km. 9,8 – km. 15)

Le paysage acquiert maintenant un certain relief. Le sentier atteint un point d’où l’on aperçoit la ferme de Malón, pour s’achever à l’ancien château, tour de guet sur le bassin du Queiles, en territoire aragonais. Deux gares sont conservées à Malón, l’une pour la voie étroite, et l’autre pour la voie large. Cette dernière abrite encore une famille gardant précieusement des instruments en relation avec le chemin de fer.

Malón – Vierlas – Tarazona (Km. 15 – km. 22)

Le chemin se poursuit en terrain plus escarpé. Peu avant le kilomètre 16, on trouve un bosquet avec une aire de repos. La dernière étape traverse une terre de vergers, couverts de fleurs au printemps, avant d’arriver à Tarazona, ville au riche patrimoine artistique.

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